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De serveuse dans un café aux Jeux olympiques

http://www.gettyimages.ca/detail/news-photo/jessica-lutz-of-the-switzerland-womens-ice-hockey-team-news-photo/466542925

Une Américaine de 24 ans s’est taillée une place au sein de l’équipe suisse de hockey féminin, une situation qui n’est pas tout à fait exceptionnelle. Quelques unes de ses coéquipières avec l’équipe nationale helvète ne jouent pas non plus dans ce pays, mais bien aux quatre coins du monde.

Jessica Lutz a usé de stratégie afin de se rendre là où elle le désirait : les Jeux olympiques. Bien que née au pays de l’Oncle Sam, Lutz était éligible à porter les couleurs de la Suisse en raison des origines de son père. Qui plus est, après avoir gradué de l’Université du Connecticut où elle jouait au hockey en division 1, elle a déménagé ses pénates à Bernes (été 2010). C’est là qu’elle a pu pousser son rêve olympique un peu plus loin, après avoir réalisé que de faire partie de l’équipe américaine relevait davantage du rêve que de possibilités réelles.

«Je voulais jouer au plus haut niveau possible. Ça a toujours été un but d’aller aux JO, et j’ai cru que mes chances étaient meilleures avec l’équipe suisse», a-t-elle sagement analysé en entrevue avec NPR.

Après trois ans en Europe à évoluer pour l’équipe EV Bomo Thun, entre autres, elle décide de revenir aux États-Unis afin de se trouver un emploi stable dans un café et retrouver ses amis. Heureusement, elle rencontrait déjà les critères pour faire partie de l’équipe olympique, soit d’avoir joué au moins deux saisons dans la Ligue féminine suisse.

Une toute autre réalité

On remarque que les critères d’admissibilité sont assez différents par rapport au Canada et aux États-Unis, les deux principales puissances en hockey féminin. On demande aux joueuses de s’occuper d’elles-mêmes, et les contacts sont plutôt irréguliers avec les entraîneurs.

Lutz est actuellement en Suisse avec le reste de son équipe, et croit avoir de bonnes chances de remporter le bronze. «C’est notre but», a déclaré l’optimiste joueuse.

Le hockey féminin est en voie de démocratiser la victoire, mais nous n’y sommes pas encore, certainement…

À quoi ressemblera le podium en hockey féminin selon vous?

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