Publicité

Tom Cruise connaît-il la crise ? Retour sur le côté sombre de la star scientologue…

Alors que Walkyrie
sort sur tous nos écrans, le comédien
américain Tom Cruise que l'on disait fini,
semble, grâce à ce film de Bryan Singer, renaître littéralement de ses
cendres.

Pourtant, celui qui a été la star la plus acclamée, désirée
et adorée du septième art, et qui a été décriée par la suite lorsqu'il est
devenu le VRP de luxe de la scientologie, a encore une fois su rebondir. Mais
pour combien de temps ?

A l'image du magazine Télérama qui
dresse cette semaine un portrait accablant de la star (que nous vous
conseillons), nous vous proposons un retour en arrière... pour comprendre la
face cachée et le côté sombre du phénomène Tom Cruise.

Tom Cruise naît une première fois en 1962, à Syracuse, dans
l'Etat de New York. Il naît une deuxième fois, sur grand écran, en 1984, lorsque
Risky Business de Paul Brickman envahit les écrans.
Aussitôt, l'Amérique entière se reconnaît dans ce jeune teenager au sourire
éclatant, ce boy next door qui symbolise l'Américain
parfait, celui qui pourrait être le gendre idéal autant que l'ami fidèle. Sa
carrière et sa vie sont sur les bons rails.

En 1986, c'est l'un des grands tournants de sa carrière. Il
devient une star internationale en incarnant Maverick, un pilote un peu kamikaze
dans le clipeux Top Gun de Tony Scott. Dans ce long
métrage ciblé MTV, le beau Tom, cuir sur le dos, roule en moto en levant le
poing et en criant après un avion, et fait des câlins à Kelly McGillis au
coucher du soleil, après avoir joué torse nu au volley avec ses copains pilotes.
Carton absolu. Mais la même année, il tourne aussi sous la direction de Martin Scorsese, aux côtés de Paul Newman, dans le superbe La couleur de l'Argent. Le film est aux Oscars et Tom
atteint une crédibilité immédiate aux yeux de la profession. Un succès au
box-office et un succès critique la même année. Tom est sur orbite.

Par la suite, il enchaîne les cartons dans lesquels il
apparaît comme un jeune homme ambitieux à qui tout réussi, que ce soit dans Cocktail, Jours de Tonnerre ou Horizons Lointains, tout en alternant les films d'auteur qui
plaisent à l'Académie et aux professionnels, comme Rain
Man
et Né un 4 juillet.

Par la suite, en presque vingt ans sans le moindre nuage dans
sa carrière exemplaire, Tom aura joué pour les plus grands cinéastes
contemporains : Martin Scorsese, Oliver
Stone
, Stanley Kubrick (Eyes Wide Shut), Brian de
Palma (Mission Impossible), Paul Thomas Anderson (Magnolia), Steven
Spielberg
... engrangeant entre 15 et 20 millions de dollars par film,
faisant de lui l'acteur le plus riche d'Hollywood et l'une des personnalités les
plus influentes du cinéma mondial.

Le conte de fée se poursuivra jusqu'en 2006 et sa seconde
collaboration avec Spielberg après le brillant Minority
Report
, pour le moins réussi La Guerre des Mondes,
qui connaîtra cependant un grand succès. Car c'est pendant la promotion de ce
dernier que le beau Tom passe du côté obscur de la force.

Alors qu'à cette époque, la star est encore adulée et
toute-puissante (l'économiste Edward Jay Epstein le définissant alors comme "l'un des hommes les plus influents de toute l'Histoire
d'Hollywood"
), Tom Cruise va littéralement partir en vrille. Lorsque le
grand manitou de Viacom, la maison-mère de Paramount (avec qui il était en
contrat d'exclusivité juteux avec son associée Paula Wagner), décide de rompre
le contrat à cause de son comportement scientologue, tout va s'écrouler.

L'image lisse du gendre parfait qui a fait craquer les
midinettes dans Jerry Maguire se fissure. Nous découvrons
tous un nouveau Tom, un peu fou, un peu débile, un peu trop "habité". Après un
premier mariage dans les années 80 avec la comédienne Mimi Rogers (qui l'a
initié à la scientologie), puis un second avec Nicole Kidman, des rumeurs courent selon
lesquelles la scientologie gérerait la vie personnelle et professionnelle de
Tom, et lui chercherait même une remplaçante pour combler sa vie. Une fois la
courte idylle avec Penélope Cruz
terminée (selon certains dires, l'omniprésence de la scientologie l'effrayait),
puis le refus de Scarlett
Johansson
de participer à Mission Impossible 3 (et
par la même d'entrer dans la vie de Tom), la star (et la scientologie) jette son
dévolu sur une petite âme qui l'idolâtre et qui sera sans aucun doute plus
maléable que ses autres conquêtes : Katie
Holmes
.

S'ensuit une auto-conviction ridicule qui passe par la
désormais incontournable scène de saut sur le canapé d'Oprah Winfrey, qui ne s'en est toujours
pas remise. Puis par des déclarations pour le moins douteuses, notamment lors de
la promotion du Dernier Samouraï, qui se transforme en
véritable discours prosélyte, prônant la scientologie, et durant lequel la star
tient un discours conforme aux préceptes de la secte fondée par L. Ron Hubbard.
Toute cette mauvaise publicité pour le groupe Viacom nuit gravement au studio
Paramount qui décide donc de mettre un terme à la longue collaboration qui la
liait au comédien.

L'acteur et sa fidèle Paula Wagner ne sont cependant pas
encore des persona non grata. Ils pèsent encore plusieurs
millions de dollars, et, moins de trois mois après leur éviction de la
Paramount, passent chez le concurrent United Artists, un studio fondé en 1919
par Charlie Chaplin, Mary Pickford, Douglas Fairbanks et David Wark Griffith,
qui a connu la banqueroute à cause de l'échec du magnifique La Porte du Paradis, de Michael Cimino, en 1980.

En prenant la barre du studio en déclin, les deux producteurs
promettent quatre films par an contre une liberté artistique totale et 30% du
capital du studio. Le couple Cruise/Wagner semble avoir su rebondir. Et
rapidement.

Mais aujourd'hui, deux ans plus tard, United Artists est
quasiment au point mort. La première production du duo, le très raté Lions et Agneaux, de Robert Redford, au-delà d'avoir un titre
absolument ridicule, n'a rapporté que 15 millions de dollars au box-office
américain, pour un coût quatre fois supérieur. Lorsque l'on a au générique
Robert Redford, Meryl Streep et Tom
Cruise lui-même venu mouiller sa chemise, parler d'échec est un euphémisme.

D'autant qu'à cette époque, les médias s'amusent à charger
Tom dans tous les sens, que ce soit à travers des vidéos parodiques le
représentant et circulant partout sur le Net, en passant par un épisode de South Park qui le représente homosexuel et adorateur de Ron
Hubbard (il fera censurer l'épisode mais celui-ci aura déjà envahi la Toile), le
comédien, malgré lui, aggrave son cas en apparaîssant dans une vidéo volée qui
fait le tour du monde. L'oeil fou et le corps habité tel un mauvais prédicateur,
Tom Cruise déclame des tirades nauséabondes comme "Nous les
scientologues pouvons guérir des gens, nous avons le pouvoir sur leurs
esprits..."
What else ?

Pour couronner le tout, la très attendue biographie non
autorisée signée Andrew Morton sort partout dans le monde et achève d'imposer
Cruise comme un homme fanatique qui serait, selon les dires de l'auteur, une
machine de guerre au service de la secte, une arme de séduction massive et de
recrutement "dont le côté sympathique masque le zèle
totalitaire"
. Derrière le charisme et le sourire de la star, le véritable
Tom serait en fait une personnalité dure et agressive, violente et calculatrice,
désormais numéro 2 de l'organisation mondiale qu'est devenue la scientologie,
juste derrière son ami et frère, le "gourou" David Miscavige.

Bref, à cette époque, Tom Cruise n'a plus du tout la cote.
Son dernier vrai succès, il le doit à Steven Spielberg (La
Guerre des Mondes
) et remonte à 2005. Seule lueur dans les ténèbres que
subit soudain sa carrière, sa participation à Tonnerre sous
les Tropiques
, la délirante comédie de son ami Ben Stiller, dans laquelle il
fait preuve d'un talent dont on ne le pensait plus du tout capable :
l'auto-dérision. En incarnant un producteur vulgaire et injurieux, à moitié
chauve et avec du bide, Tom surprend à nouveau, fait rire, séduit.

S'ensuit le projet Walkyrie qui remet
le feu aux poudres. Dès son arrivée à Berlin, le tournage appelle à la polémique
puisqu'à cause des "croyances" religieuses de Tom, l'Allemagne, très engagée
dans la lutte contre les sectes, interdit les lieux historiques où devait se
tourner le film. Certains représentants de l'Eglise Evangéliste comme Thomas
Gandow qualifiant l'acteur de "Goebbels de la
scientologie"
, et la propre descendance de Claus von Stauffenberg (le
personnage réel qu'il incarne dans le film de Singer, responsable de l'attentat
manqué contre Hitler) lâche dans la presse : "Ne touchez pas
à mon père !"

Alors que le tournage connaît les plus grandes difficultés -
besoin de retourner entièrement certaines scènes, même une fois passées sur la
table de montage ; 11 millions de dollars de dommages et intérêts demandés par
des figurants allemands blessés sur le plateau -, la presse annonce déjà la mort
du projet. On peut lire effectivement dans la presse spécialisée "Walkyrie est mort" ou "L'une des pires
idées de film de tous les temps".

Devant une telle mauvaise promotion, le studio United Artists
décide de miser beaucoup sur la promotion afin de redorer le blason de son
blockbuster et débourse près de 60 millions de dollars. Après plusieurs dates de
sortie annoncées puis repoussées, Walkyrie sort aux
Etats-Unis le 25 décembre 2008, engrange
21,5 millions de dollars lors de son premier week-end
, et affiche
aujourd'hui plus de 80 millions de dollars de recettes sur le sol américain. Un
succès inespéré il y a encore quelques semaines.

On pourrait en déduire que les grandes légendes ne meurent
pas. Surtout les légendes hollywoodiennes. On pourrait dire aussi qu'à 46 ans,
la gloire de Tom Cruise est désormais derrière lui. Mais au vu de ses prochains
projets, on à l'impression que la star a senti le vent tourner et qu'il a choisi
par là-même de changer son fusil d'épaule pour rebondir encore et toujours. Il
va en effet se consacrer à une autre facette de son talent, découverte avec son
rôle dans Tonnerre sous les Tropiques.

On le retrouvera effectivement bientôt au générique de Men, de Todd Phillips, le réalisateur des cultissimes Old School (avec Will Ferrell) et Starsky
et Hutch
(avec Ben Stiller et Owen
Wilson
), mais aussi à l'affiche de The Hardy Men, de
Shawn Levy (La nuit au musée), où il aura pour
partenaire... Ben Stiller.

Le salut viendrait donc de la comédie, de l'humour, de la
parodie. Et si tout cela n'était qu'une grande farce. Parfois de mauvais goût,
certes, mais qu'une grande blague, qui, souhaitons-le pour lui, connaîtra le
plus joli des happy-ends.

Autres articles sur Purepeople.com :
Brad Pitt, Angelina Jolie et leurs enfants victimes d'une
secte

Vahina Giocante, Catherine Deneuve font la fête chez chez Stella
McCartney

Quand Naomi Watts, son homme et leur adorable bébé prennent une
bouffée de soleil à L.A