«A Blind Legend», jouer sur ses deux oreilles

«A Blind Legend».

Sorti mardi, le jeu du studio Dowino accessible aux mal-voyants propose une aventure épique à vivre les yeux fermés.

La première heure d’un jeu est fondamentale. Avec un nombre de sorties devenu astronomique, les créateurs doivent, dès les premières minutes, réussir à convaincre les joueurs de persévérer. On va voir si, pour A Blind Legend, ils ont réussi.

Pourquoi lui ?

On avait suivi de près l’opération de financement du studio Dowino sur Ulule, puis on les avait invités dans le podcast Silence on joue ! et on avait fini par écrire un article sur le projet (ainsi qu’un autre consacré aux jeux pour les mal-voyants). Initialement, A Blind Legend était censé sortir fin 2014, mais le succès du crowdfunding a poussé le studio à revoir ses ambitions à la hausse. A Blind Legend est finalement disponible depuis mars au téléchargement sur iOS et Android.

C’est un jeu vidéo qui se joue uniquement au casque, où le joueur va devoir se diriger grâce aux sons de l’environnement enregistrés en utilisant la technologie binaurale, c’est-à-dire qu’on peut situer dans l’espace ce qu’on entend. L’auditeur entend ainsi les sons venir de devant, de derrière, de dessus ou de dessous avec la même précision qu’en situation réelle. Pour y arriver, il suffit de recréer le décalage et les variations d’écoute entre les deux oreilles en utilisant une tête et deux micros sur les côtés. D’où, sans doute, la coproduction avec Radio France qui, avec son service NouvOson, s’est fait une spécialité de ce genre d’enregistrement. L’enregistrement binaural le plus populaire s’appelle Virtual Barber Shop et on peut tenter l’expérience sur YouTube.

Insert coin

Quand on lance A Blind Legend, le premier réflexe est bien sûr de regarder l’écran. Où il ne se passe absolument rien, si ce n’est l’affichage du titre du jeu. Tout se déroule au casque, où les instructions sont expliquées par la voix féminine d’un logiciel de lecture. «Tapez deux fois pour choisir la langue.» Pour nous, ce sera français. Puis commence (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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