Blindés, infanterie... Israël muscle un peu plus son offensive au sud du Liban
Israël a annoncé ce mercredi 2 octobre l'envoi de blindés et d'infanterie à la frontière avec le Liban pour poursuivre l'offensive dans le sud du pays, et continue de bombarder la banlieue de Beyrouth.
L'opération militaire au sud du Liban s'intensifie. L'armée israélienne a annoncé mercredi 2 octobre le déploiement de nouvelles unités d'infanterie et de blindés dans le sud du Liban, où elle affirme avoir lancé dans la nuit de lundi à mardi une offensive au sol contre le Hezbollah.
L'ajout de troupes d'infanterie et de blindés de la 36e division, y compris la brigade Golani, la 188e brigade blindée et la 6e brigade d'infanterie, laisse entendre que l'opération israélienne au sol a dépassé le stade des raids commando limités, selon l'agence de presse britannique Reuters.
Ce matin, l'armée israélienne a d'ailleurs lancé un nouvel appel exhortant les civils à évacuer "immédiatement" de nouvelles localités dans le sud du Liban. Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichai Adraee, a publié un message sur son compte Telegram appelant les civils à évacuer "pour (leur) sécurité" plus de vingt localités, dont des camps de réfugiés palestiniens, principalement dans les environs de Tyr.
Le Hezbollah annonce repousser une patrouille israélienne à la frontière
De son côté, le Hezbollah a annoncé que des affrontements avaient lieu contre des forces israéliennes "infiltrées" dans le village libanais frontalier de Maroun al-Ras.
Plus tôt dans la journée, un communiqué du mouvement chiite faisait état d'une patrouille d'infanterie israélienne repoussée alors qu'elle "tentait de s'infiltrer à Adaïssé", village du Liban-Sud positionné sur la frontière, juste en face de la localité israélienne de Misgav Am.
Cette dernière a été annoncée comme faisant partie d'une "zone militaire fermée" par Israël il y a deux jours, en amont de son annonce d'une invasion terrestre. Selon le parti chiite, ses combattants "se sont battus" avec les soldats israéliens, "infligeant des pertes et les forçant à se replier".
C'est la première fois, depuis l'annonce par Israël de ses "opérations terrestres ciblées et limitées" à la frontière, que le Hezbollah faisait état d'une telle tentative d'incursion, selon le média libanais L'Orient-Le Jour.
"Toutes les affirmations sionistes selon lesquelles les forces d'occupation seraient entrées au Liban sont fausses", affirmait hier le responsable du département d'information du Hezbollah à la chaîne Al-Jazeera.
Frappe sur la banlieue sud de Beyrouth
En parallèle de l'offensive au sol, les échanges de tirs se poursuivent ce matin. L'aviation israélienne a mené une nouvelle frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, après une nuit de violents raids, a rapporté l'Agence nationale d'information libanaise.
Le Hezbollah a pour sa part revendiqué une "salve de roquettes" sur la banlieue de Haïfa, au nord d'Israël, ainsi que contre "des soldats israéliens se rassemblant à Avivim", à proximité de la Ligne bleue qui sépare le sud du Liban du nord d'Israël.