Pour les Bleus, où y'a du gène y'a pas de plaisir

Kylian Mbappé à la lutte avec le Péruvien Pedro Aquino.

Malgré son premier but dans un tournoi international, l'attaquant français Mbappé est resté quasi muet devant les journalistes. Le jeune homme, sous surveillance constante, joue plus pour convaincre ceux qui le critiquent que pour le plaisir.

Une salle de la Iekaterinbourg Arena jeudi, quarante-trois minutes tapantes après la victoire des Bleus (1-0) face à la sélection péruvienne, succès qui expédie Paul Pogba & co en huitièmes de finale direct, après deux matchs seulement. Le sélectionneur, Didier Deschamps, a commencé à tartiner devant les micros sur la «solidarité retrouvée» de son équipe, «l’efficacité», «la solidité», «les efforts» quand l’attaquant tricolore Kylian Mbappé (19 ans) prend place à ses côtés, histoire de poser pour la photo et de répondre à trois questions en tant qu'«homme du match», un prix obscur décerné par dieu sait qui et qui tape à côté huit fois sur dix.

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La scène est savoureuse : Mbappé fait une tête d’enterrement. Il y a un mort. Mais où ? Sur ton but, ton premier dans un tournoi international, tu ressens quoi ? «Que l’équipe mène 1-0, on prend l’avantage.» Silence. On croit que le Parisien va enchaîner, mais non. Deuxième question : et les replis défensifs, Kylian ? Les consignes te demandant de défendre, toi, l’attaquant, la méga star en devenir du football mondial ? «Si l’équipe en a besoin…» Ok. Mbappé ne lâchera pas un mot de plus en zone mixte ensuite, alors que même Pogba – muet depuis quatre ans devant les journalistes dans le cadre des rassemblements tricolores – faisait le service comme jamais. Le grand (1,92 m) milieu de terrain a parlé de Mbappé, d’ailleurs : «Kylian a tellement de talent… les gens, les médias sont toujours sur lui. Je peux comprendre. On veut le meilleur [que Mbappé puisse faire]. Après, là, vous allez parler de lui en bien et puis il fera un mauvais match, et on parlera de lui en mal, puis en bien, puis en mal, puis en…» Brusquement, le Mancunien hésite. J’y (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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