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Des bleuets pour la France

ROMUALD MEIGNEUX/SIPA

« Sans le Bleuet de France, je ne m’en serais jamais sorti. » À 47 ans, Franck revient de loin, même si, dit-il, sa vie n’a jamais vraiment repris son cours normal depuis ce fameux soir du 13 novembre 2015. Venu applaudir les Eagles of Death Metal au Bataclan, il est au bar quand sa route croise celle des terroristes. « Je les ai vus arriver, ils ont commencé à nous tirer dessus, alors je suis sorti en courant, et puis je suis revenu sur place, pas parce que je suis un héros, mais par réflexe, pour aider les autres, raconte-t-il encore ému. J’ai commencé à m’occuper des blessés mais un pompier m’a dit qu’il ne fallait pas rester là et m’a obligé à me réfugier dans un grenier. Il avait raison, mais je l’ai mal vécu. » À partir de cet instant, les images et les sons du carnage tournent en boucle dans sa tête et la culpabilité du survivant l’envahit. Son corps est intact, mais Franck souffre de profondes blessures psychiques. « Heureusement, l’Office national des anciens combattants et des victimes de guerre (ONACVG) m’a tout de suite mis en relation avec le Bleuet de France », poursuit-il.

Le Bleuet de France est un fonds de dotation qui vient en aide aux blessés de guerre, aux anciens combattants, aux veuves et veufs de guerre, aux pupilles de la nation ainsi qu’aux victimes du terrorisme. Il est fondé aux lendemains de la Première Guerre mondiale par deux infirmières, Charlotte Malleterre et Suzanne Leenhardt. Touchées par la détresse des soldats blessés et des gueules ca...


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