Le blaireau traqué en son terrier

Environ 22 000 blaireaux sont tués chaque année en France.

Une association de défense des animaux alerte sur la cruauté de la chasse au blaireau, un gibier inoffensif que personne ne mange. Chaque année, environ 22 000 bêtes sont traquées puis tuées lors de parties de chasse.

On appelle ça la «vénerie sous terre». Ça commence un peu comme une chasse à courre : des hommes costumés réunis en équipages, des trompes de chasse, des meutes de chiens. Ensemble, ils rejoignent l’entrée d’un terrier repéré au préalable par les chasseurs. Là, l’un des chiens (fox-terrier, teckel ou jack russell) s’enfonce dans le boyau de terre. A l’aveugle, guidé par son flair, il va durant des heures traquer le blaireau dans les dédales de son terrier, jusqu’à le bloquer au fond d’une galerie. En haut, les hommes, l’oreille collée au sol, suivent la progression du chien grâce à ses aboiements. Lorsque ceux-ci cessent de se déplacer, c’est que le blaireau est coincé. Les chasseurs creusent alors au-dessus du chien pour le récupérer. Puis ils déterrent le blaireau qu’ils trouvent près de là, acculé, terrifié, épuisé. Extirpé de son trou à l’aide d’une grosse pince métallique, l’animal est parfois «gracié», mais le plus souvent tué. Rien de sa dépouille n’est consommé ni utilisé.

«Le blaireau est protégé dans de nombreux pays d’Europe mais victime d’une traque cruelle en France», dénonce Madline Reynaud, directrice de l’association pour la protection des animaux sauvages(Aspas). «De plus, cette chasse bénéficie dans la plupart des départements d’une période de chasse complémentaire, entre mai et septembre, qui s’ajoute au calendrier de chasse habituel.» Le déterrage du blaireau est ainsi autorisé du 15 mai au 15 janvier, soit huit mois d’affilée. «Cette période complémentaire permet aux chasseurs de continuer à se livrer à leur loisir pendant la fermeture de la chasse traditionnelle. Mais elle est catastrophique pour les bébés blaireaux qui sont à la fois peu nombreux et vulnérables, en plein sevrage», s’insurge Madline Reynaud.

Son de cloche – ou (...)

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