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Blackpink : la pop coréenne à l'assaut du monde

Elles emballent  les ados sur tous  les continents. Bien plus fortes que les Spice Girls en leur temps.

Au défilé Celine, à Paris, elle a l’air si importante, elle pose tellement comme une pro que les photographes l’appellent « Miss… ». Mais ils ne peuvent en dire davantage. Personne ne semble connaître son nom. Pourtant, une place lui a été gardée au premier rang, au bord du podium. Même Catherine Deneuve est étonnée. A son tour, elle glisse : « Qui est-ce ? » Seuls les fans, qui attendent sous la pluie, ont la réponse. « Lisa », ce prénom, diminutif de Lalisa Manoban, 23 ans, l’artiste de K-pop la plus suivie sur Instagram, ils le hurlent depuis deux heures dans l’espoir d’obtenir un regard. Lisa… c’est un quart du groupe Blackpink, le phénomène musical venu de Corée du Sud. Au départ, Pranpriya Manoban n’a rien de coréen. Elle est née en Thaïlande, quand la K-pop avait 5 ans. L’histoire de ce genre musical remonte en effet à 1992. Le 11 avril, un boys band appelé Seo Taiji and Boys interprète son nouveau single, en direct, sur la télévision nationale coréenne. Le morceau, aux sonorités urbaines inspirées des Etats-Unis, mêle chant, rap et danse. Le jury, peu convaincu, leur décerne un 7,8/10. Mais pour les jeunes spectateurs, c’est mieux qu’une découverte : une vraie révolution. Le titre explose tous les records de charts. La K-pop est née.

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Rapidement, l’industrie musicale locale s’adapte. A l’aube du nouveau millénaire, trois labels voient le jour. Ils installent leur hégémonie : YG Entertainment, SM Entertainment et JYP Entertainment, les « Big 3 », deviennent de véritables agences, des usines à idoles (on prononce « idol » à l’anglaise pour les artistes de K-pop) qui, comme on créait des boys bands aux Etats-Unis dix ans plus tôt, font passer des castings(...)


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