«Blackberry» de Matt Johnson - la critique - Festival de Berlin
Le synopsis : l'adaptation du livre de Jacquie McNish, «Losing the Signal: The Untold Story Behind the Extraordinary Rise and Spectacular Fall of BlackBerry».
La critique de Paris Match (3/5)
Cela pourrait être la conclusion d'une trilogie consacrée au numérique, qui débuterait par «The Social Network» et se prolongerait par «Steve Jobs», le biopic consacré au Mogul d'Apple». «BlackBerry» a tout d'une tragédie grecque des temps modernes, avec de simples geeks mortels qui vont devenir des Demi-Dieux du capitalisme avant de se bruler les ailes et les dollars, tel Icare. Disrupter ou être disrupté, telle est la morale édifiante d'une histoire un petit peu trop réécrite pour coller au modèle du «Rise and Fall» dont raffole Hollywood. «Quand la légende dépasse la réalité, publiez la légende», la réplique culte de «L'homme qui tua Liberty Valance», aurait pu être prononcée par le personnage de Doug Fredin dans le film.
Les libertés prises avec les faits - c'est une fiction, rappelons-le - permettent à Matt Johnson de distinguer les gentils informaticiens des méchants commerciaux, de faire de Jim Balsillie le grand «coupable» de la chute de BlackBerry (avec Apple, bien sûr). Mais qu'importe, le film est d'une efficacité redoutable, reste accessible au grand public et offre à l'acteur canadien Jay Baruchel le grand rôle au cinéma qu'il méritait.