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Black cow-boys matter

Oubliés par Hollywood, les cow-boys noirs sont nombreux aujourd’hui à vouloir remettre les pendules à l’heure. Avec leur habileté équestre et leur passion, ils n’ont pas attendu l’affaire George Floyd pour s’imposer face aux violences et au racisme. Plongée parmi ces athlètes qui ont aussi construit l’Amérique.

Le trépidant San Francisco peut ruminer dans son coin, ni lui ni l’été pesant de Californie ne priveront le Bill Pickett Rodeo, le meilleur show sur terre (« the best show on dirt ») de ses habitués. En ce matin d’été 2019, une colonne de voitures se presse aux portes de l’arène de Dublin Canyon Road, à Hayward. Dans les coulisses, des dizaines de remorques s’alignent sur la pelouse. Les compétitrices et compétiteurs sont arrivés tôt et ont installé des chaises pliantes pour tailler une bavette en attendant le début du spectacle. Le bétail, lui, patiente dans un dédale de barrières. Chacun s’active autour de sa monture : on tresse les crinières des chevaux, on perfectionne sa tenue de rodéo pendant que les enfants s’entraînent au lasso sur de petits taureaux factices.

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Côté public, on cherche une place à l’ombre. Les tribunes se remplissent joyeusement autour de la piste sableuse de l’arène, encore lisse et paisible. Dans ce rodéo, pas de country music douceâtre pour habiller le silence : les haut-parleurs crachent un hip-hop puissant. Sous les tentes du petit marché jouxtant les gradins, on vend des sacs à main à l’effigie de Michelle Obama, des bottes et des bijoux d’inspiration cheyenne. Les buvettes affichent complet : poulet frit, sodas géants et bières glacées ont du succès.

Une tenue flamboyante pour cette cavalière émérite.
Une tenue flamboyante pour cette cavalière émérite.

Une tenue flamboyante pour cette cavalière émérite. © Eugénie Baccot (...)
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