Bisphénol A : Ségolène Royal s'interroge sur le «poids des lobbies»

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, à l'Assemblée nationale mercredi.

Un rapport de l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments blanchit cette substance, considérée comme un perturbateur endocrinien.

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, s’est dite mercredi «très surprise», s’interrogeant sur le «poids des lobbies» après la publication d’un rapport de l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) blanchissant provisoirement le Bisphénol A. «Je suis très surprise par cet avis, curieusement lancé au moment où l’interdiction du Bisphénol A est entrée en application, le 1er janvier» en France», a réagi la ministre.

«Cet avis va à l’encontre d’avis d’autres structures qui, depuis des années» pointent les risques liés à l’exposition au Bisphénol A, a-t-elle souligné, indiquant qu’elle allait demander à l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) de se pencher sur les conclusions de l’Efsa. «Le ministère va faire expertiser cet avis, pour voir si le poids des lobbies n’est pas intervenu dans sa publication», a-t-elle ajouté, notant que lors de la dernière réunion des ministres européens de l’Environnement, où il avait pourtant été question des perturbateurs endocriniens, la sortie d’un tel rapport n’avait pas été évoquée.

Dans sa note publiée mercredi, l’Efsa estime que l’exposition au Bisphénol A «aux niveaux actuels» «ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs», même si de nombreux doutes restent à éclaircir.

Aux avant-postes de la lutte contre cette substance considérée comme un perturbateur endocrinien, la France a généralisé depuis le 1er janvier l’interdiction à tous les contenants alimentaires de cet antioxydant et plastifiant, déjà banni des biberons européens depuis 2011.



Retrouvez cet article sur Liberation.fr

Les perturbateurs endocriniens dans la ligne de mire du gouvernement
Pour Syriza, ses amis en France «sont de gauche» et non FN
Sarkozy cède à la tentation de la laïcité coercitive
Indignité nationale : Manuel Valls se mouille à moitié
Bygmalion : l'immunité parlementaire de l'ex-trésorier de campagne de Sarkozy levée