Les bisbilles écolos s’invitent à La Rochelle

A la veille de l’université d’été des socialistes, le départ de François de Rugy d’EE-LV pose la question de la création d’une nouvelle formation «écologiste» et «progressiste», pro-Hollande.

Il y a tellement de policiers en civil sur le quai de la gare de La Rochelle que le député écolo François-Michel Lambert se prend à rêver : «Le ministre qui est dans ce TGV, c’est François de Rugy !» Le coprésident des députés écologistes a rendu sa carte d’Europe Ecologie - les Verts (EE-LV) il y a moins de douze heures, le voici en Charente-Maritime pour participer aux «Rencontres d’été conjointes» du Front démocrate de l’ex-Vert et ex-Modem Jean-Luc Bennahmias et Génération Ecologie, deux mini-chapelles pro-Hollande qui se verraient bien colorer de vert et d’orange le gouvernement au prochain remaniement. Tout sourire, Rugy justifie le timing de ce départ surprise, une semaine après la rentrée d’EE-LV à Lille. «Je n’ai pas voulu polariser autour de moi et parasiter les journées d’été, dit celui qui sort cette semaine un livre intitulé Ecologie ou gauchisme, il faut choisir. Je n’ai pas voulu être dans l’ambiguïté et l’hypocrisie au moment où j’appelle à la lucidité et à la franchise».

Le voilà donc sans parti. On s’attendait, après les régionales de décembre, à un départ groupé de cadres EE-LV souhaitant rejoindre la majorité Valls. Rugy prend la porte tout seul. «Il y a eu une tentative de clarification en avril mais elle s’est arrêtée en chemin pour tout un tas de raisons, explique-t-il. Tout le monde n’a pas le même rythme, ni le même intérêt». Sous-entendu : certains de ses camarades attendent d’être élus aux régionales avant de quitter le parti. «Tout le monde attend tout le monde et pendant ce temps, ceux qui ont une ligne gauchiste avancent», s’agace Rugy. Lequel se voit ainsi en «éclaireur», en «pionnier» ou encore en «défricheur». «Si on ne fait pas mouvement, rien ne se passera», ajoute-t-il avant de rappeler qu’il ne compte pas lâcher la coprésidence du groupe à (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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