Bis repetita pour le président algérien Abdelmadjid Tebboune
Abdelmadjid Tebboune était opposé à deux autres candidats, Abdelaali Hassani, chef du principal parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), et Youcef Aouchiche, à la tête du Front des forces socialistes (FFS).
Malgré ce score fleuve, la commission électorale est restée floue sur le taux de participation. Impossible, 48h après le scrutin, de savoir combien d'électeurs se sont déplacés, une donnée pourtant essentielle pour assurer la légitimité du président.
Les autorités électorales ont indiqué dimanche que 5,6 millions des quelque 24 millions d'électeurs du pays s'étaient rendus aux urnes, (soit 1 électeur sur 4). Un taux d'abstention aussi élevé, qui n'est pas encore officiel, dépasserait celui de l'élection présidentielle de 2019, à laquelle 39,9 % de l'électorat avait participé.
Les autorités n'ont pas expliqué pourquoi elles avaient annoncé un taux de participation de 48 % au moment de la fermeture des bureaux de vote.
Avant que les trois candidats ne remettent en question l'écart, les deux adversaires de M. Tebboune ont exprimé leurs préoccupations à ce sujet, en citant leurs propres décomptes.
Quelques heures plus tard, M. Tebboune s'est pourtant joint à ses adversaires pour remettre en question la publication des résultats. Les trois campagnes ont publié conjointement une déclaration accusant le principal responsable des élections du pays d'avoir annoncé des résultats contradictoires.