Birmanie : la situation d'Aung San Suu Kyi est «très préoccupante»

AP/SIPA

Les avocats français d'Aung San Suu Kyi ont saisi les Nations unies, dénonçant «un enlèvement maquillé en procès» de l'ancienne dirigeante birmane, assignée à domicile par la junte depuis le coup d'État.

«Cela n’a rien à voir avec le droit, c’est un enlèvement maquillé en procès», tonnent François Zimeray et Jessica Finelle. Les deux avocats français, mandatés par le fils et des proches d'Aung San Suu Kyi , ont saisi les Nations unies pour dénoncer le sort réservé à l'ancienne dirigeante birmane, assignée à domicile par la junte depuis le coup d'État. «Elle est tenue au secret au mépris de toute justice et résiste avec force à une inacceptable torture psychologique», poursuivent les deux avocats spécialistes des droits humains, qui ont déposé jeudi à Genève «une communication contre la junte militaire birmane au Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire». «Son arrestation était en tous points illégale, sa détention est dépourvue de tout fondement légal, et les tribunaux de la junte violent les règles les plus fondamentales du droit au procès équitable. [...] C’est un tragique bon en arrière pour la Birmanie. À travers la personne d’Aung Sang Suu Kyi, c’est le peuple birman qui est bâillonné et l’aspiration démocratique dans ce pays qui est écrasée», estime le duo d'avocats.

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Ce mercredi, François Zimeray ne cache pas son inquiétude auprès de Paris Match : «L'analyse qui est faite est que la junte militaire ne serait pas fâchée qu'elle finisse par mourir en prison». «C'est très préoccupant», poursuit-il, alors que toute communication avec la Birmanie est compliquée : «C'est très difficile d'avoir des informations puisqu'elle est détenue dans le secret le plus total». Dans le même temps, Amnesty International a dénoncé «une nouvelle vague de crimes de guerre» en Birmanie, plus d'un an après le retour au pouvoir de la(...)


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