En Birmanie, un recensement de la population fait craindre une traque des opposants

En Birmanie, pays ravagé par une guerre civile depuis le retour au pouvoir d'une junte militaire en 2021, un grand recensement de la population a commencé ce mercredi 2 octobre. Une enquête « cruciale » pour préparer les élections promises pour 2025, dit l'armée. Les forces prodémocratie soupçonnent la junte de vouloir traquer les opposants au régime.

En Birmanie, la télévision d’État montre le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing, entouré de membres de sa famille en train de répondre à l’un des 42 000 recenseurs. Jusqu’au 15 octobre, les équipes feront du porte-à-porte, et les 56 millions de Birmans n'auront guère d'autres choix que de répondre à leurs 68 questions. Des policiers sont là pour « convaincre » les récalcitrants.

Officiellement, le recensement doit servir à actualiser les listes électorales. Mais à quoi peuvent bien servir les questions qui portent sur les membres de famille qui vivent en dehors du foyer ? Les détracteurs de la junte en sont convaincus : le véritable but du recensement est d’identifier les hommes et les femmes qui ont rejoint les groupes rebelles ou qui ont fui le pays pour échapper au service militaire.

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