Birmanie : Aung San Suu Kyi inculpée pour « fraude électorale »

Aung San Suu Kyi a été arrêtée en février dernier lors du coup d'État en Birmanie.
Aung San Suu Kyi a été arrêtée en février dernier lors du coup d'État en Birmanie.

L?ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, renversée par l?armée en février et visée depuis par une multitude de procédures judiciaires, va être inculpée pour « fraude électorale » lors des législatives de 2020 remportées haut la main par son parti, ont annoncé mardi les médias d?État.

Elle va être poursuivie pour « fraude électorale », a rapporté le journal Global New Light of Myanmar, sans donner plus de détails. Quinze autres responsables, dont l?ex-président de la République Win Myint, également arrêté lors du coup d?État de février, vont être poursuivis pour la même infraction.

À LIRE AUSSIBirmanie : le réveil des guérillas Karen et Kachin

La junte a toujours justifié son passage en force en invoquant d' « énormes » irrégularités lors des élections de novembre 2020, remportées massivement par la Ligue nationale pour la démocratie d?Aung San Suu Kyi. Mais personne n?avait été inculpé pour cela jusqu?à présent. Les observateurs internationaux avaient pour leur part qualifié à l?époque ce scrutin de « globalement libre et équitable ». Cette nouvelle inculpation de la Prix Nobel de la paix intervient au lendemain de la libération du journaliste américain Danny Fenster, gracié après plus de six mois de détention à la veille d?un procès où il risquait la perpétuité pour terrorisme. Il a été expulsé vers les États-Unis.

Une lourde peine à prévoir

Assignée à résidence depuis son arrestation à l?aube du 1er février, Aung San Suu Kyi, 76 ans, est jugée depuis juin po [...] Lire la suite