Biphobie: la première enquête nationale vient d'être lancée

A Paris lors de la Marche des fiertés, le 2 juillet 2016.

Un questionnaire consacré aux discriminations envers les personnes bisexuelles et pansexuelles (attirées sexuellement ou sentimentalement par tous les genres) a été dévoilé ce jeudi par plusieurs associations.

Alors que se tient ce samedi la journée internationale de la bisexualité et de la pansexualité – une «grande marche» est organisée à partir de 14h place du Colonel-Fabien à Paris –, les associations Bi’Cause, SOS homophobie, Act Up-Paris, le MAG Jeunes LGBT et FièrEs ont dévoilé hier les 88 questions qui composent la toute première enquête consacrée à la biphobie en France. Un projet qui, selon Vincent-Viktoria Strobel, président-e de Bi’cause, se veut être «en continuité» avec l’étude de 2012 portant sur la bisexualité et rendue publique en 2015.

«Dans l’enquête précédente, 73% des répondants considéraient que les personnes bisexuelles pouvaient faire l’objet de discriminations en raison de leur orientation sexuelle. Il était donc important de se pencher exclusivement sur cette thématique. Aujourd’hui, nous voulons théoriser et quantifier la biphobie dans le pays.» Première étape du collectif : recueillir au moins 2 000 questionnaires d’enquête, en ligne depuis ce matin, avant d’informer sur les premiers résultats.

Rejet et ignorance

En juin dernier, le 21e rapport annuel de SOS Homophobie (ici en PDF) informait que 32% des LGBTphobies recensées en 2016 étaient des actes biphobes. Le nombre de témoignages avait doublé. 86% de ces victimes déclaraient souffrir de rejet et ou de l’ignorance, 40% d’entre elles percevaient des discriminations à leur égard et 30% avaient vécu des violences verbales. Trop souvent considérée comme un «effet de mode», une «transition» ou un«moment d’indécision», la bisexualité «dérange parce qu’elle questionne la norme», analyse le président de SOS Homophobie Joël Deumier. «Les stéréotypes et autres discriminations à l’égard des bi ou pan peuvent provenir d’inconnus comme de l’entourage, des amis comme du partenaire, des personnes (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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