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Biomérieux et le Cnes prolongent leur partenariat sur l'eau potable

LYON (Reuters) - Le Centre national d’études spatiales (CNES) et Biomérieux, acteur mondial du diagnostic biologique, ont prolongé leur partenariat sur "l’Aquapad ", un outil innovant de mesure d’évaluation de l’eau potable mis au point pour l’espace mais avec un potentiel important dans les pays en développement.

L’astronaute français Thomas Pesquet s’est rendu lundi à Marcy-L’Etoile, au siège de Biomérieux, pour effectuer un retour d’expérience sur cet outil embarqué pendant six mois dans la mission Proxima de la Station Spatiale Internationale.

"Le but recherché était la simplicité et le gain de temps, mais aussi la nécessité d’envoyer moins de matériel dans l’espace et de produire moins de déchets", a expliqué l’astronaute français lors une conférence de presse.

L’eau bue par les astronautes en mission provient de l’eau recyclée de l’urine et de la sueur, et doit donc être analysée avant d’être consommée.

L’Aquapad, présenté comme un laboratoire biologique en miniature basé sur une technologie de microbiologie sèche est capable de détecter et de dénombrer très rapidement la microflore bactérienne dans un millilitre d’eau.

"Ça me prenait dix minutes au lieu des 45 minutes que ces opérations nécessitent normalement, et sauver 30 ou 40 minutes sur une opération de routine, ça se chiffre en millions de dollars à la fin de l’année", a ajouté Thomas Pesquet.

Selon le directeur de l'innovation au Cnes, Gilles Rabin, "les résultats sont très satisfaisants et le système entre en phase de qualification".

Le Cnes et Biomérieux vont donc poursuivre leur collaboration avec des extensions fonctionnelles de la technologie de l’Aquapad destinées à tester d'autres types de bactéries sur différents supports, surfaces, air ou liquides.

"C’est un équipement portable et résistant qui peut être utilisé dans un pays en voie de développement, sur une crise humanitaire, en cas de catastrophe naturelle", a dit Thomas Pesquet. "Avec cette technologie, on peut conclure de façon extrêmement rapide sur la potabilité ou non de l’eau."

Biomérieux, acteur mondial du diagnostic in vitro depuis 50 ans, offre aux industries agro-alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques des solutions pour dénombrer la flore microbienne, détecter les bactéries pathogènes et contrôler la qualité de l’air, des surfaces et des tests de stérilité.

L’entreprise réalise 2,103 milliards d’euros de chiffre d’affaires (2016) et emploie 10.000 salariés.

(Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse)