Biométhane : produire du gaz de ville à partir des boues de stations d’épuration
Le biogaz serait amené à remplacer le gaz fossile, dit "naturel". Mais pour être utilisé dans les réseaux de gaz de ville, le biogaz doit être purifié pour devenir du biométhane. Exemple à la station d’épuration Seine Valenton, qui transforme ses boues en biométhane.
Gaz vert, le biogaz est produit à partir de déchets organiques, comme des lisiers d’élevage, des déchets ménagers, provenant de décharges, mais aussi les boues de stations d’épuration. C’est leur méthanisation, soit leur dégradation en milieu privé d’oxygène, qui génère le biogaz (à ne pas confondre avec la méthanation, qui consiste à produire de l’hydrogène vert à partir d’énergie renouvelable).
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La méthanisation
Même si la plupart peuvent être méthanisées, deux types de boues sont favorisées : les boues primaires, issue de la décantation des eaux usées, dont on a enlevé les graisses et les débris solides, et les boues secondaires, issues de la clarification des eaux déjà décantées. Ces deux types de boues sont souvent mélangées pour obtenir une boue mixte, prête à être digérée.
La boue est ensuite enfermée 20 jours dans digesteur à 37 °C. Un milieu anaérobie (sans oxygène) qui va permettre aux bactéries de transformer les boues en un gaz de fermentation riche à 65% en méthane, le biogaz. Cette proportion en méthane lui confère assez de propriétés énergétiques pour être utilisé en autoconsommation. Ainsi, le biogaz va être utilisé pour alimenter le site de la station d’épuration, sa chaufferie et ses sécheurs par exemple.
Mais pour être transporté dans les réseaux de gaz de ville et consommé dans les foyers, le biogaz doit atteindre une proportion de méthane supérieure à 97%, et devenir du biométhane. Certaines stations d’épurations se dotent d’unités de production de biométhane, pour purifier leur biogaz.
Du biogaz au biométhane
C’est le cas du SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne), qui a ouvert en novembre 2024 la première unité du site de Seine Valenton, en collaboration avec Veolia. On dénombre aujourd’hui 695 méthaniseurs et 580 en cours de développement en France, et 597 sites d'injection raccordés au réseau GRDF.
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