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Billet. Un troisième mandat en Guinée, bravo Alpha Condé !

Il ne faut pas se fier au titre de cet article, qui n’est qu’ironie. Alors qu’à 82 ans le président guinéen vient de remporter un troisième mandat au prix d’une violente répression, cet éditorialiste pleure l’étouffement de la démocratie que représente cette victoire.

Alpha Condé a été élu avec plus de 59 % des suffrages dès le premier tour, suivi de Cellou Dalein Diallo, 33,5 %. Ce sont les résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 en Guinée. Ces chiffres, publiés par la Commission électorale nationale dépendante, oups, indépendante, sont évidemment contestés par le chef de file de l’opposition et leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), qui, se basant sur les chiffres sortis du mécanisme de décompte qu’il a mis en place, s’était déclaré vainqueur du scrutin, avec 53 % des voix.

Les manifestations de protestation, qui se succèdent depuis octobre 2019, organisées par la société civile et l’opposition, sous la bannière du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ont donc repris de plus belle, avec leur cortège de morts et de blessés [l’opposition a appelé à des manifestations d’ampleur dès ce lundi 26 octobre, jusqu’à “faire tomber” Alpha Condé].

À lire aussi: Élection. En Guinée, l’heure de dire “Non” au troisième mandat

Internet a été coupé ou fortement perturbé. La presse est muselée et la liberté d’expression confisquée. La peur des lendemains de chaos et la hantise des répressions disproportionnées, qui ont constamment endeuillé la Guinée et dont les auteurs n’ont jamais été punis, se sont emparées des populations. Et voici la Guinée repartie

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