Bill Clinton, Oprah Winfrey, Tim Walz: ce qu'il faut retenir des discours du 3e jour de la convention démocrate
J3 pour la Convention démocrate à Chicago. Au lendemain des discours de Michelle et Barack Obama, Tim Walz, colistier de Kamala Harris, a officiellement accepté l'investiture de son parti à l'élection présidentielle ce mercredi 21 août. L'actuel gouverneur du Minnesota deviendra donc vice-président des États-Unis si cette dernière bat Donald Trump en novembre et succède à Joe Biden à la présidence des États-Unis.
Au-delà de son discours, cette troisième journée a été marquée par ceux de plusieurs figures démocrates, dont Bill Clinton et Nancy Pelosi, mais aussi par la présence de la présentatrice Oprah Winfrey ou encore d'artistes comme Stevie Wonder et John Legend. Voici ce qu'il faut retenir.
• Accepter l'investiture, "l'honneur de la vie de Tim Walz"
Au moment d'accepter l'investiture - "l'honneur de (s)a vie" - Tim Walz a remercié Kamala Harris pour la "confiance" qu'elle lui a accordé, tout en saluant lors de ce discours une femme "puissante", "pleine d'expérience" et "prête" pour être présidente.
Entouré de militants survoltés, dans la légendaire arène des Chicago Bulls, le sexagénaire, sur qui les démocrates comptent pour séduire des électeurs modérés à travers le pays, est longuement revenu sur les moments de sa vie.
De son enfance dans l'État très rural du Nebraska -"on apprend à prendre soin les uns des autres"- à sa carrière de coach de football américain, en passant par les difficultés qu'il a connues pour concevoir un enfant.
• Armes à feu et impôts
"Je crois au second amendement (qui permet de détenir des armes aux États-Unis, NDLR), mais je crois à notre première responsabilité de protéger nos enfants", a expliqué Tim Walz au sujet des armes à feu, thématique majeure de la campagne présidentielle, l'Amérique étant régulièrement le théâtre de fusillades, en particulier dans des écoles ou dans des lycées.
Il a également promis une réduction des impôts pour les classes moyennes, déclarant: "Si vous voulez acheter une maison, Kamala Harris va rendre cet achat plus accessible. Et peu importe qui vous êtes, Kamala Harris va se battre pour votre liberté de vivre la vie que vous voulez."
• Appel à la mobilisation
"Vous aurez le temps de dormir quand vous serez morts", "nous n'avons plus que 76 jours, c'est rien"... L'intervention de Tim Walz s'est également caractérisée par un vibrant appel à la mobilisation.
"Notre boulot, pour tous ceux qui nous regardent, c'est de se mettre en ordre de marche", a-t-il affirmé à des milliers de militants, les exhortant à "passer des coups de fil", "toquer aux portes" et "faire des dons".
• Témoignage de parents d'un otage américain du Hamas
Quelques heures avant qu'il ne prenne la parole, les parents d'un otage israélo-américain retenu par le Hamas se sont exprimés, livrant un témoignage déchirant appelant à la libération des dernières personnes détenues et à la fin de la guerre qui ravage Gaza.
Lors de leur arrivée sur scène, le public a scandé le slogan "Bring them home!" (Ramenez-les à la maison, NDLR) pour appeler à la libération des otages toujours retenus dans l'enclave palestinienne.
• Bill Clinton raille l'âge de Donald Trump
Autre intervention remarquée: celle de Bill Clinton. S'il a salué le "sacrifice" de Joe Biden en référence à son retrait au profit de Kamala Harris et "l'expérience" ainsi que "la volonté" de cette dernière pour devenir présidente, l'ancien chef d'État américain (1993-2001) s'est également attaqué à Donald Trump.
En évoquant avec ironie son âge, 78 ans, alors que ce sujet faisait précisément l'objet des débats autour de la candidature de Joe Biden. "Il y a deux jours, j'ai eu 78 ans. Je suis le plus vieil homme dans ma famille. Et la seule fierté que je peux en tirer, c'est d'affirmer que je suis toujours plus jeune que Donald Trump (âgé de deux mois de plus, NDLR)", a ainsi lancé Bill Clinton.
Le rival de Kamala Harris a également été ciblé par Hakeem Jeffries, leader démocrate à la chambre des représentants et par Nancy Pelosi, ancienne présidente de cette institution.
"Donald Trump est comme un ancien petit ami avec qui on a rompu, mais il ne veut pas s'en aller. Il a passé les quatre dernières années à tourner autour du pot, à essayer d'établir une relation avec le peuple américain. Mon frère, on a rompu avec toi pour une bonne raison", a lancé le premier, quand la seconde est revenue sur l'assaut du Capitole laffirmant: "N'oublions pas qui a attaqué la démocratie le 6 janvier 2021. Il l'a fait".
Le 6 janvier 2021, Nancy Pelosi était aux côtés de Chuck Schumer et d'autres élus lorsque des partisans de Donald Trump ont pillé les bureaux et les couloirs du temple de la démocratie américaine.
• John Legend et Stevie Wonder sur scène
Autre invitée de marque à la convention démcocrate: la présentatrice Oprah Winfrey, qui s'est adressée aux électeurs indécis, en les appelant à "réfléchir aux valeurs". "Nous sommes Américains, choisissons la loyauté à la Constitution plutôt que la loyauté à n'importe qu", a-t-elle déclaré lors de cette troisième journée, également marquée par les performances de Stevie Wonder ou de John Legend.
Le point d'orgue de ce rassemblement minutieusement chorégraphié viendra jeudi, quand Kamala Harris acceptera formellement l'investiture de son parti. L'occasion d'une fête spectaculaire, ponctuée par le traditionnel lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus.