Le bilan du séisme en Turquie et en Syrie continue de grimper après les répliques sismiques

Après plusieurs répliques sismiques d’ampleur, le bilan humain du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie continue d’augmenter (photo d’illustration prise le 20 février à Antakya, près de l’épicentre du séisme du 6).
YASIN AKGUL / AFP Après plusieurs répliques sismiques d’ampleur, le bilan humain du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie continue d’augmenter (photo d’illustration prise le 20 février à Antakya, près de l’épicentre du séisme du 6).

SÉISME EN TURQUIE ET EN SYRIE - Le bilan ne cesse de s’alourdir, et la situation inquiète. Au moins six personnes sont mortes après le nouveau séisme de forte puissance qui a secoué lundi 20 février au soir le nord de la Syrie et la province turque de Hatay, déjà terriblement éprouvée par le tremblement de terre du 6 février. De quoi aggraver encore un peu le bilan humain d’une catastrophe qui a fait plus de 45 000 morts dans les deux pays.

Près de 300 personnes ont également été hospitalisées, dont 18 dans un état grave dans cette province turque, selon le dernier bilan de l’agence publique de secours Afad.

Ce nouveau tremblement de terre d’une magnitude de 6.4, considéré comme une réplique de celui du 6 février par les sismologues, est survenu lundi à 20 h 04 (deux heures de moins à Paris). Il a été suivi de 90 répliques, dont l’une de magnitude 5,8, selon l’Afad.

Une route qui bougeait « comme des vagues »

Simultanément, au moins 150 personnes ont été blessées dans la région d’Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, ont annoncé les Casques blancs, secouristes qui opèrent en zones rebelles en Syrie. La violence de la secousse a été également ressentie au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l’AFP.

Antakya, la grande ville de la province de Hatay, des bâtiments endommagés par le séisme dévastateur du 6 février se sont effondrés dont le siège du gouvernorat. « La route bougeait comme des vagues, les voitures ballottées de gauche à droite. L’immeuble bougeait, en faisant des va-et-vient. Ça nous a coupé les jambes », a rapporté à l’AFP Mehmet Irmak, 34 ans, employé dans un cabinet de notaires. « Hatay n’est plus un lieu sûr désormais… » a jugé l’homme, qui dort dans sa voiture depuis quinze jours.

Par mesure de sécurité, deux hôpitaux de la province ont d’ailleurs été évacués lundi soir et leurs patients abrités dans des hôpitaux de campagne dressés sous des tentes. Le centre de coordination de l’Afad a été également évacué.

Parmi les morts figurent trois personnes qui avaient voulu retourner dans leurs appartements endommagés pour y récupérer des affaires et s’y sont fait piéger, a précisé l’Afad qui a appelé les habitants sinistrés à ne surtout pas tenter de regagner leurs domiciles, même brièvement.

Plus de 6 000 répliques en vingt jours

L’organisme a d’ailleurs annoncé mardi l’envoi de 6 000 tentes supplémentaires dans la région pour héberger « les citoyens inquiets ». « L’expédition des tentes se poursuivra tout au long de la journée par voie aérienne et routière » ajoute l’Afad. Pas loin de 200 000 tentes ont été déployées dans les zones affectées ainsi que des conteneurs pouvant servir d’abri.

Au total, plus de 6 000 répliques ont été signalées dans la région depuis le 6 février le long de la faille anatolienne, dont les mouvements ont dévasté le sud de la Turquie et une grande partie de la Syrie faisant plus de 45 000 morts dans les deux pays.

Le président Recep Tayyip Erdogan s’est rendu lundi dans la province de Hatay, l’une des deux seules avec Kahramanmaras plus au nord où les recherches et les fouilles se poursuivent. Elles ont été arrêtées dimanche partout ailleurs et l’espoir de retrouver des survivants est quasiment nul.

Selon M. Erdogan, plus de 118 000 bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés dans le pays. À trois mois de la date - toujours maintenue à ce stade - du 14 mai pour les élections présidentielle et législatives, le chef de l’État qui sera de nouveau candidat a promis la construction de 200 000 logements.

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