Le bijou de la semaine : le diadème moderne de la reine Sonja de Norvège

La reine de Norvège lors d'une visite d'État au Vietnam, en 2004.
© Julian Parker/Getty Images

Qu’il fait bon d’avoir 60 ans. Si les pensées d’une reine sont impénétrables, nul doute que celle-ci dût traverser l’esprit de la reine Sonja de Norvège au soir du 4 juillet 1997, entre deux coupes de champagne dégustées en l’honneur de son anniversaire. Il faut dire que son époux, le roi Harald V, la couvre littéralement d’or avec l’une des plus originales et complètes parures créées pour une reine lors de ces 50 dernières années.

Pièce principale de l’ensemble, le diadème se veut une version moderne du traditionnel kokoshnik russe, un style que l’on retrouve dans la plupart des collections royales d’Europe. Des lattes d’or légèrement courbées, parsemées de diamants, cheminent graduellement en direction du centre du joyau. En son cœur, repose un élément en forme de losange pointilleux, où reposent de plus larges brillants. La pièce centrale se démonte ou s’ajuste pour laisser place, au gré des envies de Sa Majesté, à deux topazes orange ou une large tourmaline verte, enlacée de diamants et qui peut se porter en broche.

La version entièrement en diamant, ici porté en Slovaquie, en 2010.
La version entièrement en diamant, ici portée en Slovaquie, en 2010. © Julian Parker/Getty Images
Sonja de Norvège en Roumanie, en 1999. C'est la première fois qu'elle porte ce cadeau offert deux ans plus tôt par son époux, avec des topazes orange.
Sonja de Norvège en Roumanie, en 1999. C'est la première fois qu'elle porte ce cadeau offert deux ans plus tôt par son époux, avec des topazes orange. © Julian Parker/Getty Images

Pas moins de trois colliers et quatre boucles d’oreilles assorties accompagnent ce diadème, parmi les plus versatiles à la disposition de la reine. Le premier, d’un style "collier de chien", reprend en tout point le dessin du diadème, pouvant se porter autant avec de simples diamants qu’avec une topaze en son centre. On retrouve également cette gemme orangée sur le second bijou de cou, plus raffiné que le précédent avec de délicats motifs qui épousent quatre topazes, dont l’une, de taille princesse, se distingue par des proportions généreuses. Enfin, le dernier collier répond à la version tourmaline de la parure. Une chaîne en maille "palmier" retient trois pierres vertes surmontées d’une guirlande de diamants.

Sonja de Norvège avec la version en tourmaline de sa parure d'or.
Sonja de Norvège avec la version en tourmaline de sa parure d'or. © Julian Parker/Getty Images
Le "collier de chien" se porte également avec une topaze centrale.
Le "collier de chien" se porte également avec une topaze centrale. © Julian Parker/Getty Images

L’ensemble, original et radicalement moderne, est un hommage à la passion de la reine Sonja pour l’art contemporain, qu’elle collectionne depuis son entrée dans la famille royale dans les années 1960. Il est signé Millie Berhens, une joaillière norvégienne reconnue pour son travail épuré, qui s’inspire de "la relation entre nature et géométrie", peut-on lire sur son site internet.

Devenu un favori de la mère du prince héritier Haakon, le diadème a fait de nombreuses apparitions au cours des 20 dernières années, mais à l’inverse de celui de la reine Maud et de celui en améthystes, Sonja ne l’a jamais prêté à sa fille, la princesse Martha-Louise, ou à sa belle-fille, la princesse héritière Mette-Marit. Il est vrai que son lustre doré ne s’assortirait peut-être pas aussi élégamment avec la chevelure platine de Son Altesse Royale que celle, noisette, de la reine.