Big Pain à Westminster

Des gens marchent sur le pont de Westminster enveloppés dans des drapeaux de l'Union Jack, le 26 juin à Londres.

Après des débats policés, la sortie acrimonieuse de David Cameron mercredi contre Jeremy Corbyn à la Chambre des communes illustre les tensions et la peur du vide des élus britanniques.

En principe, tous les mercredis à la Chambre des communes à Westminster, c’est le cirque. Une demi-heure de foire d’empoigne, mais dans un langage policé, où l’on se traite d’«honorable membre» du Parlement ou «d’honorable ami», tout en plantant une insulte subtile dans une phrase assassine. Ce mercredi, l’ambiance était initialement et étrangement calme, le ton plus bas, les mines toujours un peu atterrées, voire franchement tristes. Parce que l’immense majorité des 650 députés a voté jeudi dernier en faveur du maintien au sein de l’Union européenne, alors que la population a choisi à 51,9 % l’option contraire. La digestion de cette décision historique - et de ce fossé entre les élus et les citoyens - s’avère décidément longue et ardue.

David Cameron s’est avancé pour répondre aux questions des députés et rendre compte de sa probable dernière visite en temps que Premier ministre à Bruxelles. Il a souligné que l’atmosphère dans la capitale européenne avait été «calme et plutôt triste». Assuré qu’il existait avec les vingt-sept autres membres de l’UE une «compréhension mutuelle sur le fait que nous avons besoin les uns des autres». Puis estimé qu’il avait commencé «sur un bon pied» le début de la fin de quarante et un ans de présence du Royaume-Uni au sein de l’UE.

«Mec, tirez-vous !» Mais, a-t-il rappelé, la suite des réjouissances et notamment la décision d’activer l’article 50, qui enclenchera la sortie effective du pays de l’UE, reviendra au «futur Premier ministre», qui devrait être nommé début septembre. Cameron n’a pas manqué de rappeler avoir expliqué aux alliés européens que l’inquiétude sur la liberté de circulation des personnes avait été un des facteurs décisifs en faveur du leave. Mais il a aussi souligné avoir reçu le message clair qu’il serait «impossible de bénéficier (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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