Bientôt davantage de donneurs d'ovocytes et de sperme

Micro-injection par pipette d'un spermatozoïde dans un ovocyte.

Le gouvernement s'apprête à publier un décret, que «Libération» s'est procuré. Il permet aux personnes qui n'ont pas eu d'enfants de donner leurs gamètes.

C’est un verrou qui va sauter dans quelques jours. Précisément un décret que s’est procuré Libération et qui permettra aux hommes et aux femmes qui n’ont pas encore eu d’enfants de faire don de leurs gamètes, spermatozoïdes et ovocytes. Il aura fallu attendre quatre ans pour que ce décret d’application de la loi de bioéthique de 2011 soit rédigé, après moult négociations, visé par le Conseil d’Etat, et enfin bientôt signé par la ministre de la Santé Marisol Touraine et le Premier ministre.

Pourquoi un tel atermoiement sur une question apparemment anodine, quand il est de notoriété publique que la France a besoin de spermatozoïdes et d’ovocytes pour satisfaire un nombre grandissant de couples qui, souffrant de problèmes de fertilité, recourent à la procréation médicalement assistée ? Les chiffres sont là : chaque année, 24 000 enfants naissent grâce à une aide médicale, dans 5% des cas via un don de gamètes. Le plus souvent après des périodes d’attente très longues. Fin 2013, 2 600 couples étaient en attente de spermatozoïdes ou d’ovocytes. Découragés et souvent prêts (quand ils en ont les moyens) à se rendre à l’étranger pour accomplir leur projet familial. Une situation qui n’est pas jugée «acceptable» par la ministre de la Santé, qui s’est emparée de cette question que la droite encore au pouvoir avait laissé en rade.

Maîtriser l’horloge biologique

Le décret, dont la signature est imminente, vise à encourager les dons, et particulièrement d’ovocytes, avec l’objectif d’atteindre le chiffre de 900 donneuses, deux fois plus qu’actuellement. Comment ? En permettant aux hommes et aux femmes «nullipares» de donner. Mais aussi en prévoyant pour la première fois une compensation pour les donneurs. Non pas financière (le système français calqué sur le don du sang repose sur la gratuité), mais en nature. (...)

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