Bientôt la fin de la musique de fond dans les magasins anglais ?

Nigel Rodgers a créé Pipedown, l'association qui a obtenu de Marks et Spencer le retrait de sa bande son en Angleterre.

L’association britannique Pipedown milite pour que cesse la musique dans les boutiques et vient d’obtenir gain de cause auprès d’une grande enseigne : Marks & Spencer va bannir sa bande son.

«L’enfer», c’est ce qu’estimait vivre Nigel Rodgers chaque fois qu’il plongeait dans les rayons en quête d’un polo ou qu’il se rendait dans un petit resto. La musique de fond des enseignes lui tapait tellement sur le système qu’il en a eu marre et qu’il a décidé d’agir. Il a ainsi fondé il y a 24 ans son association, Pipedown. Depuis, il milite pour que cesse ce brouhaha que ces oreilles ne supportent plus. «C’est aussi nocif que le tabagisme passif. Ça pourrait rendre fou n’importe qui», explique-t-il dans une interview à l’AFP. «Nous sommes artificiellement stimulés tout le temps, ce pour quoi notre organisme n’est pas fait.»

Après des années de militantisme, Pipedown (qui compte 2000 membres), vient donc d’obtenir sa première victoire. La chaîne Marks & Spencer ayant annoncé qu’elle allait cesser de diffuser de la musique dans ses magasins après avoir reçu des centaines de lettres, envoyées par des membres de Pipedown.

Le marketing sensoriel, un enjeu majeur

Une première victoire qui en appelle d’autres ? Pas sûr. L’ambiance sonore d’une boutique constitue un enjeu fort. Les professionnels du secteur parlent même «d’identité sonore et de design musical». Alain Goudey, entrepreneur et professeur de marketing, explique ainsi dans un diapo publié sur slideshare, l’impact de la musique sur les clients. Il précise que l’effet direct sur les achats est anecdotique. En revanche, la musique peut influer sur les émotions des clients qui l’entendent. Autrement dit, l’environnement sonore entraîne une réponse cognitive et émotionnelle qui influence directement le comportement du client. «Lorsque la musique est adaptée aux caractéristiques sociodémographiques de la population cible, le temps passé en magasin et les achats augmenteraient respectivement de 18 % et de 17 %», explique (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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