Biens mal acquis: un premier procès en France vise le vice-président de Guinée équatoriale

Teodorin Obiang Nguema, le fils du président de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema, s'adresse à des journalistes à Malabo, le 23 décembre 2014

Teodorin Obiang, fils du président, est renvoyé en correctionnelle pour corruption, détournements de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance.

Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale et vice-président du pays depuis juin, est renvoyé en correctionnelle à Paris pour les procès des «biens mal acquis». Le premier du genre sur le territoire français. Agé de 47 ans, le fils Obiang est accusé de corruption, détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance. Entre 2007 et 2011, il aurait détourné plusieurs millions d’euros en achat d’objets d’art, de matériel vidéo, de voitures de marques, de bijoux ou encore d’un bien immobilier de 4000m² dans le XVIe arrondissement de Paris, évalués à lui seul à 110 millions d’euros. «Les dignitaires mis en cause ont longtemps vécu dans un sentiment d’impunité absolue, doublé de la protection des autorités françaises», explique William Bourdon, président de l’association Sherpa et avocat de l’ONG Transparency International qui s’est constituée partie civile dans ce dossier. «Depuis, les mentalités juridiques ont changé et le principe de transparence prévaut de plus en plus. Ce procès, c’est une victoire de la société civile», ajoute-t-il.

Rolls-Royce, Bugatti et robinets dorés

L’ordonnance du Tribunal de Grande Instance de Paris souligne que lors de la vente de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé en 2009, le fils Obiang a acquis 109 lots pour une valeur totale qui excède les 18 millions d’euros. Cette année-là, de somptueuses Bugatti, Mercedes, Rolls-Royce et autres Lamborghini achetées aux Etats-Unis sont réexportées aussitôt vers la Guinée Equatoriale. La valeur ce joli petit lot? Pas moins de 12 millions de dollars (10,7 millions d’euros). Et son propriétaire se nomme… Teodorin Obiang. Une myriade d’autres exemples sont évoqués dans l’ordonnance, comme cet hôtel particulier en plein cœur de Paris et dont les robinets des salles de bains sont recouverts de feuille d’or. (...)

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