Biennale d’art contemporain de Lyon: «Les voix des fleuves» est «en apparence une biennale paisible»
Moins c'est plus, et plus près mène plus loin, pourrait-on résumer la ligne directrice de la Biennale internationale de Lyon. Avec un budget de 8 millions d'euros, l’un des plus grands évènements d’art contemporain en Europe semble vouloir ouvrir une nouvelle ère : renoncer aux superstars surmédiatisées, éviter de faire venir les artistes par avion et miser sur la choralité et la cuisine. La 17e édition, « Les voix des fleuves », ouvre samedi 21 septembre ses portes. 300 000 visiteurs sont attendus. Entretien croisé avec Alexia Fabre, commissaire de cette 17e édition, et la directrice artistique Isabelle Bertolotti.
RFI : Après l’évènement artistique exceptionnel de l'ouverture des Jeux olympiques, avec de l’art plastique, des performances dans l’air, sur et dans l’eau, des sculptures, de la danse, du chant, du théâtre, de la musique, avec des stars planétaires, le tout immergé dans l’architecture et présenté à la fois sur place et diffusé dans le monde entier, qu'est-ce qu'une Biennale comme la Biennale de Lyon peut encore faire ?
Les voix des fleuves. Pourquoi ce titre s’est-il imposé à la Biennale de Lyon 2024 ?
Isabelle Bertolotti : Ça évoque le chant, la composition, la musique. On verra, en visitant la Biennale, que c'est une sorte de composition artistique qui invite des artistes qui à la fois utilisent le son et qui forment entre eux une forme chorale, une sorte de polyphonie autour d'une question qui est celle qu'on dit fleuve, ça veut dire la question du rassemblement, celle qui fait qu'ensemble on est plus fort.
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