Comment bien vivre avec le soleil, cet “ami” aux nombreuses parts d’ombre
L’image à la une du Spiegel est presque aussi lumineuse et aveuglante que l’astre auquel il dédie son numéro du 3 août 2024. “Le soleil, nous l’aimons et le craignons. Comment bien vivre avec lui”, peut-on lire sur la couverture aux couleurs chaudes de l’hebdomadaire allemand.
“À la fois amie et ennemie”, l’étoile la plus proche de la Terre a toujours fasciné l’être humain, explique le titre dans un long article. À raison : sans elle, pas de vie, pas de conscience du temps et de l’espace, pas de chaleur, de bonne humeur estivale, de vitamine D.
Mais dans le même temps, le soleil “nous menace”. En Allemagne, les cancers de la peau ont plus que doublé ces vingt dernières années. Et “le risque de mourir de chaleur a augmenté d’un tiers au cours des dix dernières années par rapport à la décennie précédente en Europe”.
Tout cela alors que la fréquence des feux de forêt ne cesse d’augmenter et que le mot “climat” (du grec ancien κλίμα, qui “décrit à l’origine un lieu que l’on situe en fonction de l’inclinaison des rayons du soleil”) est sur toutes les lèvres.
“Se soumettre aux lois de la nature”
Notre étoile n’est pas à l’origine du dérèglement climatique, principalement causé par les émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité humaine. Ces gaz absorbent une partie des rayonnements solaires, ce qui réchauffe l’atmosphère de notre planète. Mais “le soleil, cette incarnation de la lumière métaphoriquement parlant, a aussi son côté sombre”. Nos ancêtres en étaient déjà conscients, eux qui cherchaient à s’établir dans des endroits ombragés et abrités.
Confrontés à l’urgence climatique, certains se demandent d’ailleurs “ce qui se passerait si on détournait les rayons du soleil de la Terre”. Le gouvernement américain a lancé un plan de recherche quinquennal pour savoir s’il est possible de refroidir notre planète de manière artificielle. La Commission européenne s’est également penchée sur la question, bien que l’idée reste controversée. “Si certains y voient un plan d’urgence pour le climat, d’autres la considèrent comme une expérience aux risques incalculables.”
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