"Il a bien fait": le RN se frotte les mains après le recadrage de Borne par Macron

Le président de la République a déjugé sa Première ministre ce mardi en Conseil des ministres après ses propos sur le RN, qu'elle a qualifié dimanche d'"héritier de Pétain".

Un recadrage en règle qui fait sourire au Rassemblement national (RN). Ce mardi, le président de la République Emmanuel Macron a désavoué Élisabeth Borne en Conseil des ministres, après que la cheffe du gouvernement a qualifié deux jours plus tôt le parti dirigé par Jordan Bardella d'"héritier de Pétain".

Sans jamais nommer la Première ministre, le chef de l'État a affiché ses désaccords en appelant à éviter les "mots des années 90" et "les jugements moraux" pour combattre la formation d'extrême droite. L'hôte de l'Élysée préfère l'attaquer par le "concret" et le "réel" sur des "choses concrètes", comme l'emploi, le développement économique ou le progrès social, peut-on lire dans Le Parisien.

"Petite femme politique sur le départ"

La formation de Marine Le Pen a applaudi des deux mains cette intervention d'Emmanuel Macron.

"Le président de la République a bien fait de la recadrer", a opiné la députée Laure Lavalette au micro de BFMTV.

Revenant sur les propos de la Première ministre, l'élue du Var l'a taclée en évoquant un "non-événement d'une petite femme politique sur le départ".

"C’est le petit rappel à l’ordre avant le conseil de discipline qui précédera l’exclusion définitive!", a jugé sur le même ton le député RN Thomas Ménagé, auprès du Parisien.

"Je suis ravi de voir qu'Emmanuel Macron a enfin compris qu'il fallait parler des vraies idées", a également déclaré son collègue Kévin Mauvieux sur France Info. Avant d'appeler à ce que "tout le monde se mette au travail pour les Français et qu'on mette fin aux task forces anti-RN qui, au lieu de travailler pour les Français, travaillent pour la politique."

Article original publié sur BFMTV.com

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