Bien-être des chevaux : après les ratés aux JO de Tokyo, ceux de Paris veulent être exemplaires
Début 2024, des vétérinaires, juristes et militants ont appelé dans une tribune à faire des JO de Paris ceux "du bien-être des chevaux" et à lutter contre les maltraitances.
Un cheval roué de coups, un autre les naseaux en sang : après des JO de Tokyo désastreux pour l'image de l'équitation, ceux de Paris veulent être exemplaires, à l'heure où la préoccupation pour le bien-être animal ne fait que croître.
46 recommandations
En 2020, les images de la cavalière allemande Annika Schleu frappant le cheval Saint Boy en pentathlon moderne, faisait le tour du monde. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'équitation ne sera plus présent dans cette discipline à compter des prochains Jeux olympiques après Paris. D'autres cas, moins médiatisés, avaient assombri les JO de Tokyo : un cheval avait abondamment saigné du nez pendant un parcours d'obstacle, un autre avait été euthanasié après une grave blessure au cross.
Début 2024, des vétérinaires, juristes et militants ont appelé dans une tribune à faire des JO de Paris ceux "du bien-être des chevaux" et à lutter contre les maltraitances via "une régulation contraignante des équipements (mors, éperons, guêtres…) et des pratiques équestres".
Ils se basaient sur un rapport parlementaire listant 46 recommandations à appliquer lors des épreuves qui débuteront le 27 juillet à Versailles. Pour Loïc Dombreval, ancien député à l'origine du document, la principale proposition est la création d'"un comité indépendant chargé de vérifier les conditions d'accueil, de soins et d'équipements" des chevaux. Le message semble être passé puisque pour la première fois, un "coordinateur du bien-être équin" sera présent.
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"On doit évoluer"
"Il y a une prise de conscience, de là à dire que les choses ont radicalement changé, c'est inexact", estime Loïc Dombreval, pour qui les mauvaises pratiques peuvent être compliquées à dénoncer dans un monde, courses et compétition confondues, qui brasse des milliards d'euros. Le rapport recommande des aires de détente pour les chevaux, de supprimer des harnachements jugés trop durs, de renforcer la lutte contre le dopage ou en[...]