Biden-Trump : match nul, vraiment nul pour le premier débat de la présidentielle américaine

Chaotique et cacophonique : qui aura retenu grand-chose de ces 90 minutes de "débat" mardi soir? Ce n'était pas un débat mais une foire d'empoigne, une bagarre de cour de collège, un duel confus où le président sortant a joué son meilleur rôle, celui de "bully". En français, on dirait "caïd". Le jeu consiste à ne jamais laisser son adversaire finir une phrase, à contrer systématiquement chaque argument sans passer, civilement ou poliment, par le biais du modérateur. L'excellence de Chris Wallace n'y est pour rien. L'organisation des débats présidentiels non plus. Hausser la voix à un moment n'a eu aucun impact. Trump ne veut pas seulement la lumière mais aussi la parole et rien que pour lui. Cette tactique avait pour but de faire sortir Biden de ses gonds, de le pousser à la faute, de le déstabiliser pour que ses fragilités apparaissent.  Cela n'a pas marché. Joe Biden a beau avoir dit à un moment, après avoir été coupé à plusieurs reprises dans une seule phrase "fermez-là", "shut up", rien dans son attitude ou sa voix n'a trahi un énervement ou un accès de colère.

Trump assume tout avec l'aplomb qu'on lui connaît

A l'inverse, rien ne semble avoir déstabilisé non plus Donald Trump. Ni les questions du modérateur auxquelles il s'attendait, ni les réactions de Joe Biden. Trump a fait du Trump. Personne n'imaginait sérieusement qu'il allait plaider coupable sur sa feuille d'impôt ou dénoncer les suprémacistes blancs impliqués dans les incidents de ces derniers mois ou encore av...


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