Biden contre Poutine, deux discours forts en symboles
Trois jours avant la date anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, c’est un “moment rare de confrontation directe” qui se joue sur le sol européen, commente The New York Times.
Alors que le président russe, Vladimir Poutine, a prononcé son grand discours sur l’état de la nation devant l’Assemblée fédérale à Moscou, le président américain, Joe Biden, a prévu de lui donner la réplique, quelques heures plus tard le même jour, depuis le château de Varsovie, et ce au lendemain d’une visite surprise hautement symbolique à Kiev, orchestrée pour montrer le soutien de Washington à l’Ukraine.
Ce n’est pas la première fois que Joe Biden prononce un discours à Varsovie, observe pour sa part, le site de la chaîne américaine CNN. “La dernière fois que le locataire de la Maison-Blanche s’est exprimé depuis la cour du château de Varsovie, [il y a près d’un an, le 26 mars 2022], le contenu de son discours de vingt-sept minutes s’est résumé à sa conclusion, lorsque Biden a dit à propos de Poutine : ‘Pour l’amour de dieu, cet homme ne doit pas rester au pouvoir.’”
Le grand “face-à-face”
Dès avant la date anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, Joe Biden et ses collaborateurs ne cherchaient déjà plus à éviter de personnaliser le conflit ukrainien. Le président américain a ainsi “traité Poutine de criminel de guerre et de pur voyou, accusant la Russie de génocide”, rappelle le site CNN. Pourtant, la chorégraphie soigneusement préparée à laquelle on assiste cette semaine “a ceci de frappant qu’elle met ouvertement face à face Joe Biden et son homologue du Kremlin”.
Comme le souligne le chroniqueur du Washington Post Ishaan Tharoor, cette mise en scène est une façon de rappeler “qui dirige vraiment l’Europe”. Ce qui devient plus clair, “c’est que les États-Unis – et en particulier le gouvernement Biden – sont devenus le fer de lance de la défense européenne”.
Et le chroniqueur de souligner qu’à Varsovie Biden va rappeler que, “sous son gouvernement, les États-Unis ont galvanisé une bonne partie de l’Occident et de l’Otan dans la défense de l’Ukraine. Lui et d’autres responsables de l’Alliance atlantique assurent que cet esprit de solidarité est là pour durer.”
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