Biélorussie-Russie, une coopération accélérée à l'ombre des sanctions

Biélorussie: siège de la commission électorale à Minsk, janvier 2025.

Le vote anticipé a commencé le 21 janvier en Biélorussie pour un scrutin présidentiel dont le résultat ne fait aucun doute : Alexandre Loukachenko va rempiler pour un septième mandat de cinq ans. Après le scrutin de 2020, où son pouvoir avait semblé vaciller face à la contestation des résultats, l'homme fort du pays a renforcé sa mainmise au prix d'une répression tous azimuts qui lui a valu des sanctions de l'Occident. Un Occident que le président accusait d'avoir fomenté un complot contre sa personne. Ces sanctions ont, en tout cas, conduit Alexandre Loukachenko à accélérer son rapprochement avec une Russie elle aussi sanctionnée depuis 2022.

Aucun contrôle des bagages ni des passeports, pas de personnel de sécurité visible : à Minsk, à l'arrivée d'un vol venu de Moscou, le passage est fluide. C'est la dernière conséquence concrète du rapprochement Russie-Biélorussie : depuis le 11 janvier 2025, les deux pays reconnaissent mutuellement leurs visas, permettant ainsi aux voyageurs étrangers de circuler librement entre les deux pays. L'idée date de... 2017.

Depuis, les deux alliés sont soumis à des sanctions occidentales, et la coopération économique est devenue encore plus étroite. Il suffit de lire les documents officiels biélorusses comme russes : tout y est dit dans la formule « substitution aux importations ».


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