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En Biélorussie, le président Loukachenko peut-il vraiment perdre la main?

Le vent du changement continue de souffler sur la Biélorussie. Après un rassemblement historique à Minsk jeudi, ils étaient de nouveau des milliers à assister samedi au meeting de Svetlana Tikhanovskaïa à Hordna, dans l'ouest du pays. L'épouse du blogueur incarcéré, catapultée à sa place candidate de l'opposition pour la présidentielle de dimanche prochain, est devenue l'adversaire numéro un d'Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994. Au point de menacer l'autoritaire chef de l'État dans les urnes? "L'issue de ce scrutin n'est pas essentielle car ça fait des années que les résultats sont truqués, affirme le journaliste et analyste biélorusse Franak Viacorka. Ce qui importe, c'est le degré de mobilisation et de mécontentement de la population. Et jamais depuis 1989 il n'a été aussi élevé."

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Dès lors, la marge de manoeuvre du dirigeant de 65 ans pour contenir cette lame de fond démocratique est étroite. "S'il bouge et réprime, il s'expose à une flambée de la contestation, poursuit Franak Viacorka. S'il ne fait rien, il laisse ses opposants prospérer." Pour l'instant, les élites du pays et les forces de sécurité semblent le soutenir. En sera-t‑il de même si les manifestations se poursuivent jusqu'au 9 août et au-delà?

Autrefois allié de Poutine

La semaine qui s'ouvre s’annonce comme celle de tous les dangers. "Tous les scénarios sont envisageables, anticipe le journaliste biélorusse. Pour effrayer et démobiliser...


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