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En Biélorussie, Loukachenko face à la grève générale

A côté d'une grande statue de Lénine, devant la mairie de Grodno, quatorze officiers de sécurité, le bouclier au sol en signe de soutien aux manifestants. Des filles qui les serrent dans leurs bras. L'image a ému, vendredi, alors que de nombreux Biélorusses sont encore à l'hôpital, après la violente vague de répression qui a suivi l'élection présidentielle du 9 août. Samedi, dans tout le pays, et surtout à Minsk, la capitale, des milliers de manifestants se sont emparés des rues pour dénoncer le maintien au pouvoir du président. Dans l'après-midi, 3.000 personnes se sont rassemblées devant le siège de la télévision publique pour réclamer un compte rendu honnête des manifestations. Cinq cents journalistes des médias d'Etat ont signé une lettre d'engagement en ce sens, tandis que d'autres rejoignaient la contestation.

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Un air de Solidarnosc

A Grodno, proche de la frontière polonaise, le nom d'Alexandre Loukachenko, le président au pouvoir depuis vingt ans et réélu dimanche dernier officiellement avec 80% des voix, est hué par la foule. Mais celui de sa rivale en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, est acclamé. Les manifestants scandent " liberté" et "élections" et signent des pétitions pour la libération des prisonniers.

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"Il y a une semaine, je n'aurais jamais imaginé une chose pareille", sourit...


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