Biélorussie: à Gomel, peu d’espoir pour une issue rapide du conflit en Ukraine
Ce dimanche 26 janvier se déroule le dernier jour d’un scrutin présidentiel en Biélorussie dont l’issue ne fait aucun doute. À 70 ans, le dirigeant à la main de fer Alexandre Loukachenko va rempiler pour un septième mandat. Ce scrutin dans un pays allié de la Russie se déroule alors que Donald Trump et Vladimir Poutine ne se sont officiellement toujours pas parlé au téléphone. La population, elle, doute de la fin rapide d’un conflit dans lequel elle craint souvent de basculer définitivement.
De notre envoyée spéciale à Gomel,
Longtemps, Gomel a été un important nœud ferroviaire sur la ligne reliant Kiev à Minsk. Dans les années précédant la guerre, la deuxième ville de Biélorussie, à 60 kilomètres de la frontière de l’Ukraine, pouvait voir passer jusqu’à sept trains par jour dans les deux sens. C’est terminé. La ligne est interrompue, et personne désormais ne se risque à se demander pour combien de temps encore.
À la sortie du marché central de Gomel, une mère de famille, dans la ligne des médias officiels, approuve : « Nous comptons bien là-dessus et espérons que la Russie sera toujours avec nous. Nous, les Biélorusses, nous sommes un peuple pacifique, mais les relations avec l’Ukraine se sont dégradées. Alors, je suis pour, il faut laisser les russes déployer leurs armes ».
Entre sa population qui craint de basculer dans un conflit ouvert et son puissant allié russe, le dirigeant de la Biélorussie manœuvre depuis presque trois ans sur une ligne de crête de plus en plus étroite.
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