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Bières artisanales : à Brooklyn, le modèle américain

Veste en feutre vert portée cool, canotier bien vissé sur la tête, voix de jazzman et rire tonitruant, Garrett Oliver a tout d'une star de la scène musicale. Mais sous les hautes frondaisons métalliques d'une ancienne usine de crackers azymes, ses instruments sont plutôt du malt, du houblon, des levures et une sacrée dose de culot. En ce début d'année 2020, nous sommes à Williamsburg, quartier chic de Brooklyn, district incarnant lui-même le renouveau new-yorkais. Garrett Oliver n'est autre que le célèbre maître-­brasseur de la Brooklyn Brewery, leader et modèle des craft beers, les bières artisanales qui essaiment désormais un peu partout dans le monde.

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Bien calé dans un fauteuil club ayant certainement connu la Prohibition, son créateur Steve Hindy, aussi calme que son ­masterbrewer est exubérant, fait le bilan. "Trente ans après, le truc le plus dingue pour moi est de me dire que je vais vendre des bières à Paris", nous explique-t-il alors que plusieurs de ses créations sont disponibles cette année en France (voir plus bas).

Une dizaine de millions de bouteilles produites cette année

A l'origine, à la fin des ­années 1980, il y a une intuition : "Brooklyn était une ville de brasseurs, mais la Prohibition avait tout tué et les derniers établissements avaient fermé en 1976. Je me suis dit qu'il y avait un coup à jouer en faisant redécouvrir aux ­New-Yorkais leurs goûts historiques." A l'époque, il veut ­change...


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