BFM TV et «le Parisien» devant le juge

Retour sur . le traitement médiatique de la tuerie de Chevaline

Une peine d’amende de 10 000 euros a été requise vendredi à l’encontre de deux responsables de BFM TV et du Parisien, ainsi que d’un consultant de la chaîne, pour avoir publié, il y a un an, des photos de la tuerie de Chevaline. Le drame avait fait quatre morts en septembre 2012 : trois membres d’une famille britannique d’origine irakienne et un cycliste, probable victime collatérale. Le procureur de la République d’Annecy a estimé que la «ligne rouge [avait] été franchie» avec ces clichés de la scène de crime et du corps d’une des victimes. «Il n’y avait là qu’un seul objectif : l’audimat, le sensationnel. Et la satisfaction de certains journalistes. C’est une histoire d’ego : "Regardez ce que moi seul suis capable de vous montrer"», a-t-il expliqué, ajoutant que «le respect de la dignité humaine fait aussi partie de la déontologie professionnelle des journalistes». La défense, elle, se retranchait derrière la liberté d’informer. Dominique Rizet, chroniqueur pour BFM TV, avait présenté et commenté les photos incriminées à l’antenne, alors qu’un suspect était en garde à vue. Le jugement a été mis en délibéré au 29 mai.

Retrouvez cet article sur Liberation.fr

«Apologie du terrorisme» : le prof de philo ne sera pas poursuivi
Le travail, attendu au tourment
Un milliard de jeunes risquent des troubles auditifs
Révolutions sexuelles, révolutions tout court
Les femmes à la conquête des métiers d'homme