Beyoncé au meeting de Kamala Harris, le point d’orgue d’une campagne à grand renfort de people
PEOPLE - Faites place : Queen Bey doit arriver d’une minute à l’autre. D’après le Washington Post, la superstar américaine devrait rejoindre Kamala Harris, ce vendredi 25 octobre, lors d’un meeting de la candidate démocrate à Houston, au lendemain d’un rassemblement à Atlanta qui a vu la légende du rock Bruce Springsteen la soutenir.
Au meeting de Kamala Harris, Bruce Springsteen appelle à battre le « tyran » Donald Trump
Même si l’entourage de Beyoncé n’a pas encore confirmé l’information, les rumeurs disent que l’artiste originaire de cette même ville du Texas pourrait se produire sur scène aux côtés de Willie Nelson, figure de la country présente sur le dernier album de la chanteuse de 43 ans, COWBOY CARTER.
Et cela n’a rien d’anodin. Selon CNN, Kamala Harris et ses équipes remuent ciel et terre depuis la convention démocrate, au mois d’août dernier à Chicago, pour voir l’interprète de TEXAS HOLD’EM passer une tête avant la date fatidique du scrutin, mardi 5 novembre.
Déjà pressentie pour apparaître lors de l’évènement qui a intronisé la candidate démocrate, Beyoncé n’a pas encore apporté son soutien publiquement, même si c’est tout comme. Elle a autorisé l’actuelle vice-présidente des États-Unis à utiliser son titre Freedom dans sa campagne. Imaginée comme une chanson dédiée aux femmes noires dans leur lutte pour la liberté et la justice, la chanson de 2016 a pris, ici, des airs d’hymne politique.
Beyoncé sings “FREEDOM” a cappella in new campaign spot for @KamalaHarris. pic.twitter.com/tgPeiEK3RI
— BEYONCÉ LEGION 𐚁 (@BeyLegion) August 20, 2024
Beyoncé, soutien démocrate indéfectible
Beyoncé, elle, a une longue histoire avec le parti démocrate de son pays. En 2013, elle a chanté l’hymne national lors de la seconde investiture de Barack Obama. Plus tard, elle et son mari ont été les têtes d’affiche d’un concert préélectoral pour Hillary Clinton, à Cleveland. Et en 2020, son GIF en noir et blanc invitant ses abonnés Instagram à voter pour Biden a, lui, récolté plus de 3 millions de « likes ».
Sa potentielle venue, ce vendredi, à Houston est déjà considérée comme un moment symbolique dans la dernière ligne droite de la campagne, même si celle-ci a brillé tout du long grâce à la présence parmi les supporters de Kamala Harris d’un nombre important de célébrités, en ligne ou dans la vraie vie.
Rappelez-vous de Taylor Swift. Dans un message sur les réseaux sociaux au lendemain d’un débat avec Donald Trump, la chanteuse la plus riche au monde avait pêle-mêle taclé l’ancien locataire de la Maison Blanche, dénoncé la propagation de fausses informations et annoncé voter pour l’ex-bras droit de Joe Biden. Signé : « une femme à chat sans enfant ».
Pour en avoir joué une dans Sex and the City, Sarah Jessica Parker dit être du même avis sur Instagram. Sa meilleure copine à l’écran Cynthia Nixon, aussi. Pareil pour Billie Eilish et son frère qui, dans une vidéo, ont décidé de soutenir Kamala Harris pour « ne pas laisser les extrémistes contrôler nos vies, nos libertés et notre avenir ».
« kamala IS brat »
Jamie Lee Curtis, la productrice star Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy, Bridgerton), John Legend, les Obama, ou avant cela George Clooney… Chacun y est allé de son petit message. Si l’enthousiasme de Spike Lee et son tweet en lettres majuscules (« ONCE AGAIN A SISTA COMES TO DA RESCUE », en français : « ENCORE UNE FOIS, UNE SOEUR VIENT À LA RESCOUSSE ») en ont fait sourire plus d’un, le minimaliste « kamala IS brat » de Charli XCX a scellé la stature de Kamala Harris dans la pop culture.
kamala IS brat
— Charli (@charli_xcx) July 22, 2024
À Détroit, on a vu Eminem rapper avec Barack. Et à Atlanta, Megan Thee Stallion faire le show pendant dix minutes, insistant sur le caractère historique que pourrait revêtir l’investiture de la femme politique, pas seulement la « première femme présidente », mais aussi « la première femme noire présidente ». « Faisons-le les ’’hotties’’. ’’Hotties’’ pour Harris », a-t-elle ensuite clamé.
Contrairement à la France où l’engagement pour un candidat politique a tendance à s’effilocher au fil du temps, Jamil Jean-Marc Dakhlia, chercheur en sciences de l’information et de la communication, expliquait récemment au HuffPost que le soutien des people aux États-Unis s’était, lui, professionnalisé sous la forme de véritables comités d’artistes.
Quid de Bad Bunny ?
Là où la philosophe Sandra Laugier estime dans une tribune publiée sur le site du Monde qu’un message comme celui de Taylor Swift « illustre désormais le pouvoir politique de la culture populaire, trop souvent décriée en France, dont le rôle est de transmettre des valeurs partageables et mobilisatrices que les politiques ont bien du mal à incarner ».
Elle précise : « Il ne s’agit pas de vedettes individuelles apportant leur belle caution en surplomb, mais d’un empowerment de leurs publics. » Et donc, « la reconnaissance d’un champ culturel qui ne se réduit pas à ses stars ou à ses produits mondialisés, mais joue un rôle clé (au cinéma, dans la chanson, les séries, la mode et le sport) dans la promotion et l’expression des valeurs portées par la candidate Harris ».
Dans la presse, le Washington Post a même affirmé que Bad Bunny pourrait bien faire basculer l’élection d’un côté ou de l’autre. Originaire de Porto Rico, l’interprète de Diles est « l’une des plus grandes superstars internationales, et le plus célèbre des Latinos », selon le quotidien, qui voit en son influence une manière de convaincre des milliers de Latino-Américains, première minorité du pays. À l’heure qu’il est, il ne s’est pas encore prononcé. À vrai dire, Beyoncé non plus. Mais pour elle, tout risque de changer.
À voir également sur Le HuffPost :
Donald Trump accusé d’avoir encensé Hitler en privé, Kamala Harris estime qu’il est « fasciste »