"Pas besoin d'un jour férié": Copé favorable à la suppression du 11-Novembre pour "faire des économies"

Une idée qui divise. Alors que ce 11-Novembre est un jour férié lors duquel est commémoré l'armistice de la Première Guerre mondiale, la question de supprimer un deuxième jour chômé afin de faire des économies revient sur la table. Le maire LR de Meaux, Jean-François Copé, estime en effet ce lundi au micro de France inter que nous n'avons "pas besoin d'un jour férié pour commémorer".

"Il y a mille manières de commémorer sans pour autant ne pas travailler. Ou alors ça veut dire que nous avons 65 millions de Français qui sont au pied des monuments aux morts les 11-Novembre. Ça se saurait", a-t-il déclaré.

S'il dit "entendre" de vouloir conserver des "moments symboliques" comme le 14-Juillet, l'ex-député pense que supprimer un jour férié est "une manière de faire des économies dans un pays qui a besoin de dépenser beaucoup pour conserver son modèle social".

"Il faut effectivement travailler plus"

"Il faut effectivement travailler plus", conclut l'ancien ministre du Budget de Jean-Pierre Raffarin sous Jacques Chirac, se vantant alors d'avoir "courageusement" supprimé le jour de Pentecôte. Depuis 2004, la Pentecôte est en effet devenue un jour de solidarité. Soit un jour travaillé, mais non payé pour, selon la loi, contribuer au financement d'actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées.

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Dans les faits, depuis 2008, l'entreprise peut choisir elle-même la date de la journée de solidarité, la fractionner sur plusieurs jours ou encore continuer de la rémunérer normalement.

Le débat sur la suppression d'un deuxième jour férié a été relancé par un rapport sénatorial, publié fin septembre, qui estimait que la création d'une deuxième journée de solidarité "permettrait de générer 2,4 milliards d'euros de recettes supplémentaires" afin de financer le fonctionnement des Ehpad.

Par la suite interrogé à ce sujet, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin s'est montré ouvert à une discussion parlementaire à ce sujet. "Je pense que tout ce qui permet à notre pays de montrer qu'on peut travailler davantage pour participer à l'effort de redressement va dans le bon sens", avait-il déclaré sur TF1 sans désigner de jour en particulier et en rappelant que cette idée n'était pas celle du gouvernement.

De son côté, le ministre de l'Économie et des Finances Antoine Armand avait jugé "la proposition très intéressante, à regarder de près".

Cette idée ne semble cependant pas plaire aux Français. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, publié le 30 octobre dernier, 69% sont opposés à l'instauration d'une deuxième journée de solidarité en remplacement d'un jour férié, 40% étant même très opposés.

Article original publié sur BFMTV.com