Besançon : Une adolescente tondue et frappée par sa famille parce que son petit ami est chrétien

La police a dû intervenir lundi à Besançon pour des faits de violences familiales envers une adolescente, tondue par son frère.

À Besançon, lundi soir, une adolescente de 17 ans a été tondue et frappée par sa famille, qui lui reprochait d'avoir un petit ami chrétien. Les parents de la victime, ainsi que son oncle et sa tante, ont été placés en garde à vue.

C'est une bien triste et révoltante affaire qui s'est déroulée lundi soir à Besançon, dans le Doubs, plus précisément dans le quartier des Clairs-Soleils. Une jeune fille de 17 ans a été tondue et frappée plusieurs fois par sa famille, au motif que son petit ami était chrétien, rapporte l'Est Républicain.

Tombée amoureuse depuis plusieurs mois d'un garçon chrétien de 20 ans d'origine serbe, la jeune fille a d'abord dû fuguer pour protester contre sa famille, qui refusait catégoriquement cette union. À son retour, quatre jours plus tard, accompagnée de son amoureux, l'adolescente va être violemment agressée par ses parents, ainsi que par son oncle et sa tante, tous de confession musulmane et arrivés de Bosnie-Herzégovine en 2017.

Impuissant face à ce déferlement de violence, son amoureux va rapidement prévenir les secours, mais laissée seule avec sa famille pendant plusieurs minutes, la fille de 17 ans va prendre de nombreux coups de poing et de pied. Elle va également se faire sèchement tirer les oreilles à plusieurs reprises, et surtout, elle sera tondue dans sa chambre par son frère, à la demande du père.

En entendant la police arriver sur place, la tante va ensuite l’obliger à rester cachée. Les agents vont toutefois réussir à la retrouver et mettre fin à son cauchemar. Transportée d'urgence à l'hôpital, l'adolescente souffre d'une côte cassée et de nombreux hématomes, notamment aux niveau des oreilles. Elle est, depuis les faits, placée sous protection judiciaire, et 14 jours d'ITT (interruption temporaire de travail) lui ont été prescrits par le médecin légiste.

La famille a de son côté été placée en garde à vue et poursuivie pour "violences sur mineur, en présence de mineurs et en réunion". Elle devra prochainement répondre de ses actes devant le tribunal.