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Besançon : enquête ouverte après des dénonciations de "violences sexuelles" à l'école des Beaux-Arts

Un groupe d'étudiants dénonce des faits de harcèlement ou d'agressions sexuelles commises, selon eux, par des "professeurs" et des "membres de l'équipe administrative".

Une enquête a été ouverte après que des élèves de l'école des Beaux-Arts de Besançon ont dénoncé des "violences sexuelles" sur une page Facebook intitulée "Balancetonecoledart", a-t-on appris ce mardi auprès du parquet.

Sur leur page Facebook siglée d'un porc rose embroché sur fond noir, qui fait écho au mouvement "Balance ton porc", un groupe d'étudiants de l'Institut Supérieur des Beaux-Arts (ISBA) de Besançon dénonce des faits de harcèlement ou d'agressions sexuelles commises, selon eux, par des "professeurs" et des "membres de l'équipe administrative", notamment pendant des soirées alcoolisées.

Enquête en cours

Une plainte a été déposée par un étudiant, "il y a une dizaine de jours", auprès du commissariat de Besançon, a-t-on appris de source policière.

"Une enquête est en cours. Au vu des éléments qu'on nous donne, on reste prudent, les investigations se poursuivent", a-t-on précisé.

"La justice ne peut pas se baser sur des propos publiés sur les réseaux sociaux, il faut des dépositions devant les enquêteurs pour établir la matérialité des faits", a souligné le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. Il invite "toute personnes qui aurait subi ou été témoin de faits de cette nature à venir en faire une déposition au commissariat".

"Des investigations seront ensuite menées à charge et à décharge, puis une audition du ou des mis en causes sera effectuée, de manière contradictoire", poursuit Etienne Manteaux.

"Libérer la parole"

Selon la maire écologiste de Besançon, Anne Vignot, "ces témoignages, s'ils sont confirmés, sont à prendre très au sérieux. Si des faits graves étaient avérés, ils ne pourraient rester impunis".

Une enquête administrative interne a été diligentée par la ville de Besançon pour examiner le fonctionnement de l'ISBA et "permettre de libérer la parole, si c'est nécessaire".

Article original publié sur BFMTV.com