Bertelsmann met en garde contre "l'impact profond" en Europe d'un échec de la fusion TF1-M6
Le groupe-mère entre en jeu. Mardi prochain, dans le cadre de leur projet de fusion, TF1 et M6 seront auditionnés par l'Autorité de la concurrence. Les deux sociétés audiovisuelles restent convaincues du bien-fondé de leur rapprochement malgré un rapport défavorable fin juillet par le régulateur de la concurrence.
"J'espère que les décideurs sont conscients"
Dans les colonnes du "Financial Times", Thomas Rabe, directeur général de Bertelsmann, actionnaire majoritaire de RTL Group, qui possède 48,26% du groupe M6, se confie au sujet du projet de fusion entre la Six et le groupe audiovisuel de Bouygues et appelle l'Autorité de la concurrence à abandonner ses inquiétudes concernant le rapprochement. Il alerte sur "l'impact profond" sur l'ensemble du secteur de la télévision européenne si l'accord venait à être bloqué.
"Si les autorités françaises décident de s'opposer à cette fusion, c'est une opportunité perdue, non seulement pour cette année, mais aussi pour le long terme", déclare Thomas Rabe, estimant que cela créerait un précédent à l'échelle du continent qui pourrait entraver les diffuseurs européens dans leur batailles contre les services de vidéo à la demande américains comme Netflix, Amazon et Disney+. Et d'ajouter : "C'est quelque chose dont j'espère vraiment que les décideurs sont conscients".
"Nous sommes optimistes mais pas naïfs"
Comme l'a constamment rappelé Nicolas de Tavernost, président du...