«Bernie peut dire ce qu’il veut, je ne voterai jamais pour Hillary»

Bernie Sanders à la convention démocrate, à Philadelphie, le 25 juillet.

Le rival démocrate de Clinton s’est finalement rallié sans problème, afin de battre Donald Trump. Ses partisans, eux, rechignent à le faire.

Après s’être battus pendant des mois pour une révolution, il était écrit que les plus fidèles partisans de Bernie Sanders ne tomberaient pas en silence. Mardi, quelques minutes après la désignation officielle d’Hillary Clinton comme candidate, une centaine d’entre eux ont brusquement quitté le Wells Fargo Center où se déroulait la convention démocrate, et débarqué dans l’une des immenses tentes réservées aux médias. Le poing levé, parfois en larmes et bâillonnés, pour dénoncer un système «truqué» qui étouffe leur voix, ils y sont restés une heure environ, sous le regard placide de nombreux policiers.

Assise à même le sol, Caitlin Glidewell pleure à chaudes larmes. «C’est la septième fois en deux jours que je pleure, confie cette étudiante de 20 ans, déléguée suppléante du Colorado. Je suis bouleversée. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de bon choix pour l’élection à venir, pas de candidat honnête et vertueux. Cela me fait très mal, c’est comme si on m’avait dépossédée de mon droit de vote.»

Les mots, puissants, sont à la hauteur de la passion générée par l’étonnante campagne de «Bernie», le sénateur de 74 ans que personne ou presque ne connaissait il y a douze mois en dehors de son Etat du Vermont. Au terme de primaires acharnées, où le succès de Bernie Sanders a contraint l’ancienne secrétaire d’Etat à mettre très nettement la barre à gauche, le camp Clinton avait une priorité : afficher un visage uni lors de la convention de Philadelphie, suivie en direct par des millions d’Américains. L’unité a pourtant failli voler en éclats après la publication par WikiLeaks, juste avant le début de l’événement, de mails de responsables démocrates montrant leur parti pris en faveur d’Hillary Clinton, ce que dénonçait depuis des mois la campagne du sénateur du Vermont.

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