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Bernard Tapie met son grain de sel dans la présidentielle

Bernard Tapie, le 12 mars 2014 à Marseille.

L'ancien homme d'affaires, ministre et député diffuse un catalogue de propositions contre le chômage des jeunes, sujet dont «tout le monde se branle» dans la précampagne présidentielle, et envisage de monter un peu plus au créneau.

Bernard Tapie ne renonce pas à intervenir dans le débat public, en dépit de ses démêlés judiciaires. Revenant à ses premières amours, l’emploi des jeunes, il diffuse actuellement un mémoire signé de sa pomme et sous la marque Energie radicale – le nom de la liste conduite par Tapie aux européennes de 1994 dont il a manifestement conservé le titre de propriété – surtitré «Il n’y a pas de fatalité». Il y est question de volontarisme, avec ce rappel au «droit d’obtenir un emploi» inscrit dans la Constitution, que la jurisprudence aura tôt fait de traduire en «obligation de moyen», non pas de «résultat». Tapie s’en agace : «Le chômage est toléré comme s’il s’agissait d’une catastrophe naturelle. Si on appliquait le même principe au droit à l’éducation, personne ne saurait lire ou écrire.»

Concrètement, il entend «donner un coup de pied dans la fourmilière» des instituts de formation. Sur 36 milliards d’euros de fonds publics dégagés chaque année à ce titre, un seul est consacré aux chômeurs. Tapie, se permettant de citer saint Matthieu au passage («à celui qui a, il sera donné»), suggère d’en consacrer désormais 40 % aux demandeurs d’emploi (dont la moitié aux jeunes), ces «fainéants» dont il rappelle l’étymologie moins péjorative : «faire néant».

Il propose également de retirer l’agrément de tout institut de formation «qui n’obtiendrait pas le recrutement de la moitié de ses stagiaires dans un délai de six mois». Histoire que ces 36 milliards servent enfin à quelque chose sur le front de l’emploi, et non pas à financer les universités d’été de divers partis politiques, comme le suggère Nanard qui a l’air d’en savoir sur le sujet.

«Au risque de choquer»

Outre le retour aux filières anciennes, comme le compagnonnage, il recommande un rude (...)

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