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Berlin dément ce qu'avance Trump sur le budget de la défense

La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen (photo), a démenti que l'Allemagne doive à l'Otan et aux Etats-Unis "d'importantes sommes d'argent" en matière de défense, comme l'avance Donald Trump. /Photo prise le 2 mars 2017/REUTERS/Ints Kalnins

BERLIN (Reuters) - La ministre allemande de la Défense a démenti que l'Allemagne doive à l'Otan et aux Etats-Unis "d'importantes sommes d'argent" en matière de défense, comme l'avance Donald Trump. "Il n'existe aucune dette envers l'Otan", assure Ursula von der Leyen dans un communiqué publié dimanche. Elle réagissait à un tweet du président américain envoyé samedi, au lendemain de son entretien à la Maison blanche avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Dans ce message, Donald Trump écrit que l'Allemagne "doit d'importantes sommes d'argent à l'Otan, et les Etats-Unis doivent être payés plus pour le système de défense puissant et très couteux qu'ils fournissent à l'Allemagne". Donald Trump souhaite voir les Européens contribuer davantage au financement de l'Alliance atlantique, une position qu'il avait avancée à maintes reprises durant la campagne présidentielle, et qu'Angela Merkel a dit comprendre. Ursula von der Leyen dans son communiqué relève en outre qu'il est faux, comme semble le faire Washington, de lier l'objectif fixé par l'Otan à ses membres de consacrer 2% de leur PIB à la défense d'ici 2024 uniquement à des dépenses dans le cadre de l'Alliance atlantique. "Les dépenses en matière de défense s'appliquent aussi aux missions de maintien de la paix de l'Onu, à nos missions en Europe et à notre contribution à la lutte contre le terrorisme de l'EI", dit-elle. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a annoncé que le budget allemand de la défense augmenterait de 1,4 milliard pour atteindre 38,5 milliards d'euros en 2018, soit 1,26% du produit intérieur brut. En 2016, ce pourcentage était de 1,18%. Durant sa visite à Washington, Angela Merkel a réitéré que l'objectif était bien d'atteindre 2% du PIB. (Andreas Rinke, Gilles Trequesser pour le service français)