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Berkshire préfère des rachats d'actions à un dividende, dit Buffett

NEW YORK (Reuters) - Warren Buffett, PDG de Berkshire Hathaway, a déclaré lundi que son conglomérat, qui dispose de 116 milliards de dollars (94,2 milliards d'euros) de trésorerie, était "plus disposé" à racheter des actions qu'à verser un dividende pour utiliser son excès de cash au bénéfice des actionnaires.

Il a également dit à la chaîne de télévision CNBC que la réforme fiscale mise en place par l'administration Trump était un "gigantesque soutien" aux entreprises américaines et qu'elle était "vraiment positive pour Berkshire".

Le groupe a attribué environ 29,11 milliards de dollars de son bénéfice net de l'an dernier à la réduction de l'impôt sur les sociétés, ramené de 35 à 21% dans le cadre de la réforme.

Dans la lettre annuelle de Berkshire envoyée samedi à ses actionnaires, Warren Buffett a regretté de n'avoir pu trouver de grandes sociétés à racheter et affirmé que son objectif était de réaliser "une ou plusieurs énormes acquisitions" hors assurance afin de doper les résultats de Berkshire.

Il a expliqué qu'il était devenu difficile de trouver de telles cibles "à un prix raisonnable" et que c'était une des principales raisons pour lesquelles Berkshire se retrouvait avec 116 milliards de trésorerie et de titres du Trésor à faible rendement, dont l'échéance moyenne était de 88 jours fin 2017.

"Je suis assez confiant dans notre capacité à utiliser cette trésorerie", a dit Warren Buffett à CNBC. "Le meilleur créneau pour utiliser l'argent est quand les choses sont en baisse."

Il a affirmé sa confiance dans le directeur général de Wells Fargo, Tim Sloan, qui tente d'ouvrir une nouvelle page de l'histoire de la troisième banque américaine après une série de scandales sur ses pratiques commerciales.

Berkshire détient environ 10% de Wells Fargo. La Réserve fédérale a surpris de nombreux observateurs en imposant au début du mois des limites à la croissance de la banque basée à San Francisco jusqu'à ce qu'elle ait réglé ses problèmes.

(Jennifer Ablan et Jonathan Stempel, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)