Publicité

Benoît Hamon Attend son tour

Pourquoi est-il parti ? Le 24 août 2014, Benoît Hamon est à Frangy avec Arnaud Montebourg (lire ci-contre). Ce jour-là, dans le Parisien, il réclame une «relance de la demande» et explique qu’avec Montebourg, il n’est «pas loin des frondeurs». Valls est furieux. Il demande à Hamon de revenir sur ses propos. Comprendre, lâcher Arnaud Montebourg ou s’en aller. Hamon présente sa démission et quitte le gouvernement avec son camarade. L’éphémère ministre de l’Education nationale aura exercé cinq mois.

Que fait-il depuis ? Il est retourné à l’aile gauche du Parti socialiste. L’ex-ministre était partant pour affronter le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, au congrès de Poitiers. Mais certains camarades lui reprochaient d’avoir contribué à la nomination de Manuel Valls à Matignon. Il passe son tour, se concentre sur son mandat de député des Yvelines (lutte contre le burn-out, reconnaissance de la Palestine…), multiplie les actions et les rencontres à Trappes, dans sa circonscription, et fait la campagne des régionales avec Claude Bartolone en Ile-de-France.

Qu’a-t-il en tête pour la suite ? Hamon guette la présidentielle de 2017. Et a très vite affiché ses envies : il est favorable à une primaire à gauche, où il espère concourir comme candidat. En 2011, l’ex-porte-parole du PS avait soutenu Martine Aubry et regrette aujourd’hui de ne pas y être allé. L’ex-ministre compte également sur son bilan et son opposition au gouvernement pour garder un mandat dans un département où la gauche a connu deux claques électorales en 2015.



Retrouvez cet article sur Liberation.fr

Arnaud Montebourg Sur la «réserve»
Taubira, Montebourg, Duflot, Hamon : un quatuor dans la nature
Christiane Taubira «Sortie avec panache»
Cécile Duflot Court toujours
L’homme arrêté armé à Disneyland sera jugé en comparution immédiate