Benoît Grisoni, directeur général de Boursorama : « C’est dur de gagner de l’argent, donc on n’a pas envie de le perdre ! »
C’est un pur produit « maison » : à 49 ans, Benoît Grisoni a effectué l’essentiel de sa carrière chez Boursorama, la banque en ligne filiale de la Société Générale, où il a débuté comme conseiller de clientèle en 1998. Depuis 2017, il est directeur général de Boursorama, après avoir gravi tous les échelons de l’entreprise.
Depuis des années, Boursorama se présente comme « LA banque qui rend du pouvoir d’achat à ses clients ». En cette période de forte inflation, est-ce toujours le cas ?
Oui, cela fait quinze ans qu’on nous décerne le titre de la banque la moins chère. Ce n’est donc pas une promesse nouvelle, un effet de mode ou d’opportunité. C’est notre force depuis le début : proposer les tarifs bancaires les plus attractifs. Nos frais sont de l’ordre de 8 euros par an et par client, quand les banques traditionnelles facturent en général 200 euros chaque année. C’est facile de le vérifier : on a l’obligation légale d’envoyer à nos clients un relevé annuel de l’ensemble des frais facturés. Et la banque étant un service du quotidien, c’est une économie pérenne, qu’on fait tous les ans. Le prix, c’est d’ailleurs de loin la première raison pour laquelle nos clients nous rejoignent. Ils ont été 1,5 million en 2022 et déjà 420 000 depuis le début de cette année.
Comment parvenez-vous à proposer de tels tarifs ?
Être les moins chers, ça n’a rien de magique. D’abord, notre système et notre organisation sont efficaces. Et, forcément, sans agences ni conseillers, nous avons m...